La situation en ce moment à Erevan (actualisation 11:15)

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Erevan, 20 mai, 12 :45 – Dans la grande salle du bâtiment gouvernemental, le Premier ministre s’est adressé comme prévu à midi au peuple arménien au sujet du système judiciaire et de sa nécessaire réforme.

Les cinq annonces principales, telles que répercutés quasi immédiatement sur les réseaux sociaux et notamment la page Facebook de Taguhi Ghazaryan député Ym Kayle, sont les suivantes :

1. Tous les juges sans exception en Arménie doivent être soumis à une procédure de contrôle. En d’autres termes, le public doit pouvoir disposer d’informations complètes sur la personnalité et les qualités professionnelles du juge, tant sur le plan de ses relations politiques que familiales, sur le plan de son patrimoine ainsi que ses activités au cours de la période précédente (i. e avant la révolution NDLR), le statut du juge et les activités de la période précédente.

2. Tous les juges qui ont prononcé des verdicts de violations flagrantes des droits des citoyens tels qu’établis par les droits de l’homme européen doivent démissionner, se retirer ou être retirés de leurs fonctions.

3. Tous ceux des juges qui savent au fond d’eux-mêmes qu’ils ne peuvent pas être impartiaux et objectifs doivent démissionner, rendant ainsi un service précieux à la République d’Arménie et à son peuple.

4. L’introduction des mécanismes de la justice transitionnelle sont maintenant une nécessité vitale pour la République d’Arménie, et nous nous devons dans l’espace d’un à deux mois de résumer le travail accompli au cours des 7-8 derniers mois.

5. L’Assemblée nationale doit accomplir le travail législatif nécessaire à la mise en œuvre de cet agenda, vital pour notre pays et à la mise en place d’un système judiciaire véritablement indépendant en Arménie. Si cela est nécessaire via des amendements constitutionnels, nous devrions également nous engager dans cette voie. Si nous devons le faire avec un référendum populaire, nous devrions également aller vers cette solution. Tout ce travail doit être effectué en coopération avec les organisations internationales compétentes dans le domaine des meilleures pratiques internationales et selon les engagements internationaux souscrits par l’Arménie dans ce secteur.

A 12h, heure d’Erevan, Nikol Pachinian a pris la parole pour annoncer essentiellement deux mesures :
1. contrôle stricte – renforcé – sur les juges et juridictions
2. tous les juges dont les verdicts ont été infirmés par la CEDH doivent être démis de leur fonctions.

Yerevan, 20 mai 2019, 10:52 – Alors que le Premier Ministre doit s’exprimer dans une heure, à midi heure d’Yerevan, le blocage des cours de justice auquel il a appelé hier soir s’est organisé dès tôt ce matin, en dépit d’un très fort orage qui s’est abattu vers 8h30 sur la capitale.

Les manifestants bloquent dans le calme les accès aux tribunaux, seuls quelques incidents sont à déplorer. Un juge voulant entrer de force par la fenêtre du poste de garde d’un tribunal, empêché par les manifestant, a malencontreusement glissé, tandis que devant une autre juridiction, on s’interroge encore sur une vitre cassé, et que devant une autre, une voiture aurait selon certains témoins voulu force l’entrée et que son chauffeur aurait eu des gestes déplacés et proféré des injures à l’encontre des manifestants.

La cour constitutionnelle, en bas de l’avenue Bagramyan, est aussi entourée par les manifestants et vers 10h30, le Premier Ministre a fait une brève apparition devant la cour principale de la juridiction du centre d’Yerevan, sur l’avenue Tikran Mets.

Cet appel lancé par Nikol Pachinian hier soir fait suite à la décision de la remise en liberté sous caution de Robert Kotcharyan par la cour du district d’Avan-Nor Nord intervenue samedi après midi.

Les commentaires, nombreux, tant sur les réseaux sociaux que dans la rue, s’interrogent sur le sens de cet appel, qui stipulait hier soir que ce blocage est en fait’ selon les termes du Premier Ministre, l’entrée dans la deuxième étape, cruciale, de la révolution. Beaucoup pensent en effet suite à la décision de samedi que la justice continue de fonctionner comme sous l’ancien régime, aux ordres mêmes de ses représentants, alors que d’autres veulent au contraire y voir un pas vers l’indépendance du système judiciaire. Rappelons que cette remise en liberté a été rendue possible par le fait que le président actuel du Karabagh et son prédécesseur se sont présentés devant le tribunal et se sont portés caution pour la remise en liberté pendant son procès de Kotcharyan.

Cette nuit, à Yerevan, la voiture du secrétaire général de sécurité du Karabagh, Vitaly Balassanayn, a été arrêtée sur la chaussée et les policiers ont voulu la fouiller, ce à quoi s’est opposé le général Balassanyan, les forces de l’ordre ne disposant pas du mandat permettant d’effectuer ce type de perquisition.

Laurence Ritter

Claire
Author: Claire

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