Plusieurs dizaines de personnes, d’origine turque, ont provoqué des incidents dans la nuit de dimanche à lundi à Saint-Josse et à Bruxelles. Après s’être rassemblées devant l’ambassade américaine, elles se sont regroupées dans plusieurs rues de Saint-Josse et ont saccagé un café. Un policier a été blessé.
Un premier rassemblement de personnes, munies de drapeaux, s’est formé dimanche vers 21h00 à Saint-Josse. Les motifs de la manifestation n’étaient pas clair, selon la police locale, qui n’est pas intervenue dans un premier temps mais a appelé du renfort.
Vers 22h00, une centaine de personnes se sont rendues devant l’ambassade des Etats-Unis à Bruxelles et certains manifestants auraient enlevé le drapeau américain. Des incidents ont ensuite éclaté dans les rues de Saint-Josse où la police poursuivait les manifestants.
Vers 01h00 au matin, un groupe s’en est pris à un café, au « Jardin de Babylone », tenu par un gérant irakien d’origine arménienne, situé à l’angle de la chaussée de Louvain et de la rue de Liedekerke à Saint-Josse. Des projectiles ont été jetés dans les vitres du café qui ont volé en éclats. Les auteurs ont ensuite complètement saccagé l’intérieur de l’établissement.
Renforcement du dispositif policier toute la semaine
Le dispositif policier sera renforcé durant une semaine dans la commune de Saint-Josse (Bruxelles) à la suite des incidents qui ont éclaté dans la nuit de dimanche à lundi, a indiqué le bourgmestre de la commune, Jean Demannez.
La surveillance par la police de certains quartiers sera accrue afin de prévenir tout nouvel incident, a dit M. Demannez. Le bourgmestre de Saint-Josse a préparé de manière préventive un arrêt visant à interdire tout rassemblement dans la commune ou tout cortège de véhicules au cas où de nouveaux incidents éclateraient la nuit prochaine.
Selon lui, les incidents ont été provoqués par des groupuscules ultra-nationalistes, dont certains membres avaient le visage encagoulé. Les manifestants, qui voulaient exprimer leur indignation face aux événements survenus dimanche dans le sud-est de la Turquie, où 32 rebelles kurdes et une douzaine de soldats turcs ont été tués dans des combats près de la frontière irakienne, ont été débordés par des groupuscules ultra-nationalistes, a-t-il précisé.
Aucune demande de manifestation n’avait été introduite préalablement