La Tunisie dénonce une « ingérence » de la Turquie après des propos d’Erdogan

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Les autorités tunisiennes ont annoncé mercredi 6 avril avoir convoqué l’ambassadeur de Turquie à Tunis pour protester contre ce qu’elles considèrent comme une « ingérence » turque après des propos du président Recep Tayyip Erdogan critiquant la dissolution du Parlement tunisien. Le président tunisien Kais Saied a annoncé le 30 mars la dissolution du Parlement, huit mois après l’avoir suspendu pour s’arroger les pleins pouvoirs en juillet 2021, faisant vaciller l’expérience démocratique dans le pays
berceau du Printemps arabe. L’Assemblée était dominée par Ennahdha, un parti islamo-conservateur proche de celui au pouvoir en Turquie et dont M. Erdogan est issu.
Dans des déclarations lundi, M. Erdogan avait qualifié la dissolution du
Parlement tunisien de « coup à la volonté du peuple tunisien » et de « tache sur
la démocratie ». Ces propos ont manifestement suscité l’ire du président tunisien, dont Ennahdha est la bête noire, qui a souligné en recevant mardi son chef de la
diplomatie Othman Jerandi son « refus de toute ingérence sous quelque forme que
ce soit » dans les affaires tunisiennes, selon un communiqué de la présidence qui n’a pas fait directement référence aux déclarations de M. Erdogan.
Mardi soir, le ministère tunisien des Affaires étrangères a publié un
communiqué dans lequel il a exprimé son « étonnement » face aux déclarations de
M. Erdogan, les qualifiant d' »ingérence inacceptable dans les affaires
intérieures » de la Tunisie.
Dans un deuxième communiqué diffusé tôt mercredi, la diplomatie tunisienne
a indiqué que M. Jerandi s’était entretenu mardi au téléphone avec son homologue turc Mevlüt Cavusoglu et que l’ambassadeur turc à Tunis avait été convoqué au siège du ministère des Affaires étrangères en signe de protestation après les déclarations de M. Erdogan.
La proximité d’Ennahdha avec la Turquie d’Erdogan alimente une controverse depuis plusieurs années en Tunisie, un pays qui se targue d’une forte tradition laïque.
Washington et Paris ont exprimé leur « préoccupation » après la décision du président Saied de dissoudre le Parlement, sans susciter à ce stade le moindre commentaire des autorités tunisiennes.

AFP

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Author: capucine

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