La Turquie attend une « réponse écrite » de la Suède et de la Finlande avant de lever ses objections à leur adhésion à l’Otan, a annoncé mercredi le ministre turc Affaires étrangères. « Nous avons transmis nos demandes écrites à ces deux pays. (…) Nous attendons maintenant leur réponse écrite », a affirmé aux journalistes le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.
Sans détailler ces demandes, le ministre a précisé qu’elles ne concernaient pas uniquement « un changement des lois » des deux pays nordiques, en référence
à la Suède qui a annoncé son intention de renforcer sa législation concernant
la lutte contre le terrorisme. « Cette réponse peut être sous forme d’une loi au autre », a ajouté M. Cavusoglu.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a également répété mercredi 15 juin devant les parlementaires de son parti, l’AKP, que « concernant l’Otan, tant que la Suède et la Finlande n’adopteront pas des mesures concrètes sur la lutte
contre le terrorisme, notre position ne changera pas ». Ankara accuse les deux pays d’abriter des militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), classé comme « terroriste » par la Turquie et ses alliés occidentaux.
La Première ministre finlandaise, Sanna Marin, a demandé mardi que soit trouvé un accord avec Ankara avant le sommet de l’Alliance atlantique, fin juin, sous peine de voir l’adhésion de son pays et de la Suède « gelée ». Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a assuré lundi en Suède que l’Otan « travaille dur » pour résoudre les problèmes « légitimes » soulevés par la Turquie. « M. Stoltenberg exprime toujours sincèrement ses opinions et fait des efforts pour répondre aux inquiétudes de la Turquie. Nous apprécions ses efforts », a relevé M. Cavusoglu.
AFP