La Turquie redoutait vendredi une pénurie d’énergie après une baisse des fournitures de gaz en provenance de Russie et d’Iran, concommittante à l’arrivée d’une vague de froid polaire en Europe de l’Est et en Anatolie.
La baisse de l’approvisionnement a contraint les autorités turques à couper l’alimentation en gaz de plusieurs usines du nord-ouest, la région la plus industrialisée du pays, pendant plusieurs heures jeudi.
« Le danger n’est pas passé (…) Nous nous détendrons un peu ce weekend avec la baisse de l’activité industrielle », a déclaré le vice-sous-secrétaire d’Etat à l’Energie Bekir Aksoy au quotidien Vatan, indiquant que 44% de la production d’électricité dépendait du gaz naturel.
L’alimentation en gaz des usines a repris avec une amélioration des conditions météorologiques, après quatre jours de tempête, qui a permis à un gazier en provenance d’Algérie et transportant 75 millions de mètres cubes de gaz naturel de franchir le détroit des Dardanelles et de décharger sa cargaison.
M. Aksoy a affirmé que la Turquie était touchée par une pénurie de gaz à hauteur de 22 millions de mètres cubes par jour.
« Mais, en nous retournant vers l’énergie hydro-électrique, le charbon et en partie vers le diesel, nous n’avons pas permis que la situation affecte la production d’électricité », a assuré le fonctionnaire. « Il n’y a pas eu de coupures d’électricité ou de problèmes de chauffage ».
Les autorités turques ne se sont pas exprimées sur la raison de cette baisse d’approvisionnement.
La Russie, principal fournisseur de la Turquie en gaz naturel, a annoncé qu’elle allait augmenter ses exportations via un deuxième gazoduc reliant directement les deux pays en passant sous la mer Noire, selon M. Aksoy.