le calme est revenu dans la région de kirkouk, à 250 km au nord de bagdad, après les manifestations meurtrières entre kurdes et turcomans en fin de semaine. une trêve précaire régnait dimanche a tuz khurmatu après la conclusion d´un de cessez-le-feu entre les dirigeants des deux communautés.
des échauffourées ont également eu lieu dimanche à ankara devant le bureau de l´union patriotique du kurdistan (upk) entre policiers et une centaine de manifestants ultra-nationalistes turcs protestant contre la mort de trois turcomans à kirkouk.
de son côté, le parti démocratique du kurdistan (pdk) a accusé dimanche la turquie d´avoir bombardé un village irakien proche de la frontière turque.
ces incidents interviennent alors qu´à ankara gouvernement envisage d´envoyer des milliers de soldats turcs en irak, on évoque le chiffre de dix milles, pour " permettre à la turquie de défendre des intérêts historiques dans ce pays ". " la turquie a de très importants intérêts économiques et politiques en irak " a expliqué le chef de la diplomatie abdullah gul.
" ces terres de la patrie ont été défendues par le passé par nos ancêtres, nous avons aujourd´hui le devoir d´en faire de même ", écrivait récemment l´éditorialiste du journal hurriyet, défendant le droit d´ingérence " historique " de la turquie en irak. un " droit " dont ankara a souvent fait usage dans un passé récent pour pourchasser les militants du parti des travailleurs du kurdistan (pkk) réfugiés dans le nord de l´irak.
en réalité la présence militaire turque viserait à empêcher toute velléité d´etat kurde indépendant en irak, dont ankara craint un effet de contagion dans l´est de pays. il y aurait encore 5.000 maquisards du pkk, réfugiés dans les montagnes du nord de l´irak. cette proposition de renfort de la turquie intervient alors que les troupes us sur place manifestent des signes d´impatience face aux attaques quasi quotidiennes dont elles font l´objet de la part de diverses factions irakiennes.