La Turquie s’est opposée au contrôle par l’UE d’un navire au large de la Libye

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La Turquie s’est opposée mercredi au contrôle par une mission navale de l’Union européenne d’un cargo soupçonné de violer l’embargo de l’ONU sur les livraisons d’armes à la Libye et devra s’en
expliquer devant le Conseil de sécurité, a-t-on appris jeudi de sources
européennes.
L’incident qui s’est produit dans les eaux internationales au large de la
Libye a été confirmé par le porte-parole de Josep Borrell, le chef de la
diplomatie européenne.
Peter Stano n’a pas donné de détails, indiquant simplement que le contrôle
d’un cargo suspect « n’a pas pu se réaliser ».
L’opération militaire Irini chargée de mettre en oeuvre l’embargo en
Méditerranée a contrôlé « plus de 75 navires » depuis son lancement le 31 mars,
a-t-il expliqué.
Elle tient son mandat d’une résolution adoptée la semaine dernière par le
Conseil de sécurité de l’ONU et « tout incident est notifié aux Nations Unies »,
a-t-il précisé. Ce sera le cas pour cet incident, a-t-il assuré.
L’incident s’est produit lorsqu’une frégate de la marine grecque engagée
dans l’opération Irini a voulu contrôler un cargo suspect parti de Turquie,
ont expliqué plusieurs sources européennes.
Le capitaine du navire grec a alors été contacté par un navire militaire
turc qui lui a intimé l’ordre de s’éloigner du cargo. Un autre navire de la
marine turque s’est dans le même temps approché de la zone.
Les règles de l’opération Irini sont très strictes pour les interventions
sur des navires suspects et manifestement le capitaine du navire grec n’a pas
eu d’autre choix que de laisser le cargo poursuivre sa route, a-t-on expliqué
de mêmes sources.
Mais l’incident et ses circonstances ont été signalés aux Nations Unies et
l’affaire n’en restera pas là, a-t-on assuré de source européenne. Des images
satellites et des renseignements ont été obtenus pour justifier une
intervention des navires de l’opération Irini.
L’incident devrait être discuté par les ministres des Affaires étrangères
de l’UE lors de leur réunion en vidéoconférence lundi prochain. Il pourrait
également être évoqué lors de la réunion des ministres de la Défense de
l’Otan, dont la Turquie est membre, les 17 et 18 juin.
L’Union européenne a demandé la fin des ingérences étrangères dans le
conflit en Libye et le retrait des mercenaires et de leurs équipements afin de
permettre une solution politique.
La Turquie et la Russie sont les deux grands acteurs de ce conflit. Ankara
et Moscou soutiennent chacun une faction rivale.
La situation militaire a tourné en faveur des forces du Gouvernement
d’union libyen (GNA) de Fayez al-Sarraj, soutenu par les Turcs et reconnu par
les Nations unies. Elles ont brisé l’offensive lancée il y a 14 mois par le
maréchal Khalifa Haftar, soutenu par les Russes, l’Egypte et les Emirats
arabes unis.
La Turquie est accusée d’armer les forces du GNA en violation de l’embargo
sur les armes décrété en 2011 par l’ONU.
Bruxelles, 11 juin 2020 (AFP) –

La rédaction
Author: La rédaction

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