Le ministre turc des Affaires étrangères, Abdallah Gül, a achevé jeudi une visite de deux jours en Israël et dans les territoires palestiniens après avoir signé des protocoles d’accord pour la réactivation d’une zone industrielle au nord de Gaza.
M. Gül a signé jeudi à Jérusalem un protocole d’accord avec le gouvernement israélien pour la réactivation de la zone industrielle d’Erez, à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, sous la supervision de l’Union turque des chambres de commerce et des bourses (TOBB).
En raison de l’hospitalisation du Premier ministre israélien Ariel Sharon, la cérémonie de signature entre M. Gül et son homologue israélien Sylvan Shalom a été restreinte. La majorité des événements prévus par le programme de M. Gül a été annulée.
MM. Gül et Shalom ont également signé une déclaration conjointe, dans laquelle Israël accepte de mener avec la Turquie « des arrangements concrets pour faciliter la réouverture de la zone industrielle d’Erez, incluant l’utilisation de ports maritimes israéliens pour les exportations et importations de et vers la zone industrielle d’Erez ».
La déclaration précise cependant que l’accès et les mouvements des produits entre la zone et Israël ainsi que toutes les autres activités « dépendront de la situation sécuritaire ».
Un protocole d’accord similaire avait d’abord été signé par M. Gül mercredi avec l’Autorité palestinienne.
La zone d’Erez comptait des entreprises détenues par 70 hommes d’affaires israéliens et 52 usines palestiniennes qui procuraient du travail à quelque 4.800 ouvriers palestiniens de Gaza.
Elle a dû fermer il y a près de 18 mois, après des attaques par des militants palestiniens.
« Les produits fabriqués ici seront exportés vers le monde entier, hors taxe », a déclaré M. Gül jeudi lors d’une visite dans la zone, en assurant qu’elle serait « très attractive pour les hommes d’affaires ».
Les responsables turcs espèrent que près de 10.000 emplois seront créés pour les Palestiniens de la bande de Gaza, pauvre et densément peuplée.
« Pour les gens de Gaza, ce projet sera vital. Une fois que les entreprises auront ouvert, Gaza commencera à respirer », affirme Mohammed Khel, un médecin palestinien.