L’ancien chef de l’Etat géorgien, Edouard Chevardnadze, a qualifié d' »équilibrée » la politique suivie par Ankara pour la résolution de la crise géorgienne.
« La Turquie fait tout ce qui est son pouvoir pour empêcher l’effusion de sang et entamer un dialogue », a-t-il déclaré lundi, en répondant aux questions de l’Agence Anadolu (A.A).
« Durant toute la crise, Ankara a suivi une politique équilibrée dans le Caucase », a-t-il ajouté.
« La Turquie a raison d’agir conformément à la Convention de Montreux sur les détroits turcs (1936), en permettant le passage par ses détroits de navires américains, acheminant de l’aide humanitaire aux Géorgiens », a-t-il précisé.
En qualifiant de « critique » la décision de la Russie de reconnaitre l’indépendance de l’Ossétie du sud et de l’Abkhazie, M. Chevardnadze a déclaré qu' »en réalité la Russie avait préparé sa propre fin ».
« Qui peut garantir qu’aujourd’hui des régions autonomes dans la Fédération de Russie ne revendiquent pas leur indépendance », a-t-il ajouté.
« Le gouvernement géorgien devrait revoir sa décision de rompre ses relations diplomatiques avec Moscou car il n’y a pas de place en politique pour les sentiments », a-t-il souligné, en ajoutant: « L’ennemi d’aujourd’hui peut devenir l’ami de demain ».