La Turquie sur le sentier de la guerre : 8 soldats turcs disparus

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Au lendemain de violents combats avec les rebelles kurdes, l’armée a confirmé lundi la disparition de huit soldats qui seraient entre les mains du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) alors que le gouvernement était sous pression pour intervenir contre leurs bases en Irak.

«Malgré toutes nos recherches, aucun contact n’a pu être établi avec huit soldats» après l’embuscade tendue par des séparatistes du PKK (interdit) à une unité militaire dans la province de Hakkari, dans le sud-est de la Turquie, souligne un communiqué de l’état-major de l’armée turque.

Le PKK a affirmé par l’intermédiaire de l’agence pro-kurde Firat avoir capturé vivants huit soldats.

L’agence a donné lundi les identités de sept d’entre eux, «amenés dans un lieu sûr», et a précisé que celle du huitième serait fournie ultérieurement.

Le ministre de la Défense Vecdi Günül avait pourtant démenti la veille lors d’une visite à Kiev des informations faisant état d’otages militaires turcs.

Douze soldats turcs ont été tués dans l’embuscade du PKK dimanche près de la localité de Daglica, et un communiqué de l’armée a porté lundi de 32 à 34 le nombre des rebelles tués lors de l’opération d’envergure qui a suivi.

L’attaque menée par le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l’Union européenne et les États-Unis, a eu lieu quatre jours après le feu vert du parlement turc autorisant, si nécessaire, des incursions militaires en Irak, base arrière des séparatistes kurdes.

Position inconfortable

Cette nouvelle escalade de la violence a mis le gouvernement du premier ministre Recep Tayyip Erdogan, accusé de faiblesse par l’opinion publique, dans une position inconfortable.

Des milliers de personnes sont descendues dans les rues à travers la Turquie pour dénoncer le PKK et exhorter le gouvernement à agir.

Lundi, ils étaient plus de 2000 à Istanbul pour conspuer le PKK et appeler M. Erdogan à riposter sans attendre contre les rebelles kurdes.

M. Erdogan, qui avait souhaité que l’autorisation parlementaire ne soit jamais utilisée dans l’espoir de résoudre le problème par la voie diplomatique auprès de Bagdad et Washington, a laissé entendre qu’une réplique militaire immédiate n’était pas à l’ordre du jour.

Il a déclaré après une réunion de crise des dirigeants turcs dimanche soir que la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice avait demandé à Ankara d’observer une pause de quelques jours avant une éventuelle riposte, indiquant qu’il espérait une intervention de Washington contre le PKK.

Les États-Unis craignent qu’une incursion turque en Irak contre le PKK ne déstabilise cette région contrôlée par leur alliés kurdes irakiens.

Un communiqué publié après la réunion de crise de dimanche a souligné la détermination d’Ankara à sévir contre les rebelles.

«La Turquie n’hésitera pas à payer le prix, quel qu’il soit, pour protéger son droit, son unité indivisible et ses citoyens», dit le texte.

Dans un entretien publié lundi par le Times, M. Erdogan a accusé les États-Unis d’immobilisme face au PKK.

«L’Amérique est notre partenaire stratégique. Mais dans le nord de l’Irak, nous sentons que l’organisation terroriste et l’administration locale (le gouvernement kurde) s’abritent derrière l’Amérique», a dit le premier ministre turc dans cet entretien accordé au quotidien britannique avant l’attaque du PKK.

Le président turc Abdullah Gül a reçu lundi les dirigeants des partis représentés à l’Assemblée pour prôner l’unité du pays.

Le gouvernement irakien a de son côté dit prendre d’importantes mesures pour mettre fin à ce qu’il a qualifié d’«actes terroristes» du PKK, mais le dirigeant kurde irakien Massoud Barzani a prévenu que sa région autonome se défendrait en cas d’invasion turque.

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Author: raffi

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