Le lac Sevan fait face à un processus de calcination, alerte Evelina Goukasian, directrice de l’Institut hydroélectrique et ichtyologique de l’Académie des sciences.
« Contrairement aux autres métaux, dont la solubilité s’agrandit au prorata de l’augmentation de la température de l’eau, dans le cas de calcination, au contraire, elle diminue et le calcium commence a se déposer en entraînant au fond de l’eau d’autres substances. Il semble que ce processus ne soit pas tellement dangereux, parce qu’il contribue à la croissance de la pénétration de la lumière, car il fait descendre les suspensions au fond. Néanmoins, il se créé de conditions d’anaérobies au fond : les restes végétaux pourris demandent une grande quantité d’oxygène pour se décomposer.», a expliqué Mme Ghoukassian.
Quant à la pollution du lac, la scientifique a précisé que c’était surtout les eaux basses près du littoral qui étaient extrêmement polluées par différents types de déchets ménagers.
« On peut trouver tout au fond du lac. A cause de ces filets, pièges, les études scientifiques se compliquent, car l’appareil qui a été descendu, risque de tomber dans un piège et il existe le danger de le perdre. En outre, les bateaux n’arrivent pas à s’approcher du littoral pour effectuer des études, car tout le littoral est couvert des filets de pêche et de pièges, dont la plupart a été simplement laissée par des pêcheurs au fond. Des animaux continuent à tomber dans ces filets et ne pouvant pas s’en sortir, ils y meurent.» a ajouté Mme Ghoukassian.
Elle a indiqué que la collecte des déchets dans la région de Gegharkunik et les autres régions d’Arménie était très mal organisée en commençant par les rivières qui s’étaient transformées pas seulement en égouts mais aussi, en un flux superficiel transportant des déchets, alors que ces rivières étaient très importantes pour les espèces de poissons endémiques.
