aslan abachidzé, le dirigeant de l´adjarie, qui a engagé un bras de fer avec les autorités de tbilissi, a fait dynamiter dimanche les principaux ponts reliant son territoire au reste de la géorgie, à titre de "mesure préventive contre une tentative d´intervention armée des autorités centrales géorgiennes". les autorités arméniennes prennent des mesures pour minimiser les pertes entraînées par le blocus des ferries au port de batumi, a expliqué lundi le ministre arménien des transports et de la communication, andranik manukian. 63 ferries, transportant de la nourriture et d´autres produits, sont coincé à batumi. erevan discute actuellement avec la géorgie pour que les ferries puissent se rendre jusqu´au port de poti. " si la situation n´évolue pas, l´arménie va acheminer ses cargos via poti, ce qui sera moins cher que par batumi " a précisé manukian. les ports de la mer noire, batumi et poti, et les chemins de fer géorgiens sont les uniques moyens pour l´arménie de recevoir des produits par des cargos, notamment des denrées et du pétrole. de leur côté, les autorités géorgiennes accusent un général russe d´assister militairement aslan abachidzé, et d´avoir personnellement organisé dimanche le dynamitage des ponts reliant la république autonome au reste de la géorgie. " nous disposons d´informations selon lesquelles le général iouri netkatchev a personnellement dirigé les actes terroristes, c´est-à-dire le dynamitage des ponts en adjarie. il est arrivé avant-hier par le vol moscou-batoumi (la capitale adjare) et a participé à l´organisation des explosions ", a déclaré le vice-ministre géorgien de la sécurité, guigui ougoulava. il a précisé que le général netkatchev, à la retraite après avoir été commandant adjoint de la 14e armée russe en transdniestrie (moldavie), était le conseiller depuis 1999 de m. abachidzé pour les questions militaires. le président géorgien mikhaïl saakachvili, qui a juré depuis son élection en janvier de mettre un terme à la quasi-indépendance de l´adjarie, a adressé dimanche soir un ultimatum aux autorités adjares, leur donnant dix jours pour se soumettre à son autorité et à la constitution géorgienne et désarmer les milices paramilitaires. il n´a pas exclu une intervention armée dans le cas contraire. la géorgie, qui a mené jusqu´à dimanche d´importantes man´uvres militaires à proximité directe de l´adjarie, a d´ailleurs indiqué lundi qu´elle laisserait sur place une partie des forces déployées pour ces exercices. quant à la turquie, elle s´est déclarée préoccupée par ce conflit et a appelé les deux parties à la retenue.
