Matt Bryza, conseiller du secrétaire d’Etat américain Condoleezaa Rice a affirmé que l’administration de George Bush s’opposerait fermement à tout projet de loi visant à reconnaître le génocide arménien. Cependant, il a ajouté qu’étant donné la complexité du nouvel environnement politique depuis les élections de mi-mandat aux Etats-Unis, il était difficile de prévoir l’avenir avec précision.
« L’administration s’opposera à une résolution sur le génocide des Arméniens aussi fortement maintenant qu’elle l’a fait dans le passé » a notamment déclaré Matt Bryza
Matt Bryza a fait ces déclarations à la convention annuelle de l’Assemblée des Associations Turco-Américaines (ATAA) où il a présenté ses observations sur la possibilité du vote d’une proposition de loi reconnaissant le génocide arménien par la chambre des représentants, où les démocrates ont récemment pris les commandes.
Le vice-secrétaire d’Etat en charge des Affaires européennes et eurasiatiques a ainsi précisé
« ce que je suis en train de dire est qu’il y a eu un changement de réalité politique, ainsi il est impossible de prévoir comment ce nouveau mécanisme fonctionnera» qui a ajouté « Nous n’avons plus le même mécanisme que nous avions l’habitude d’avoir en place».
Selon un analyste de Washington « la question du génocide arménien sera probablement le plus grand obstacle aux relations américano-turques dans un proche avenir». Dans le passé la Turquie avait déjà menacé de réduire au minimum ses rapports avec les Etats-Unis dans le cas d’une résolution reconnaissant le génocide.
Ankara s’attend à ce que des politiciens pro-Arméniens soumettent des résolutions reconnaissant le génocide arménien à la Chambre des Représentants et au sénat peu de temps après l’ouverture de la nouvelle session du congrès en janvier. Selon les diplomates turcs le but serait le passage d’au moins une résolution avant le 24 avril, jour du souvenir arménien aux Etats-Unis.
Sondage: 66% des Américains voient l’action de Bush entravée d’ici 2008
Le président américain George W. Bush risque de ne pas pouvoir faire grand chose d’ici la fin de son second mandat, estiment les deux tiers (66%) des Américains, selon un sondage diffusé samedi.
Seuls 30% d’entre eux jugent que M. Bush pourra être efficace d’ici aux prochaines élections en 2008, selon ce sondage réalisé pour le compte de Newsweek après la victoire des démocrates mardi aux élections parlementaires.
La cote de popularité de M. Bush est tombée à 31%, son plus bas niveau, selon ce sondage qui créditait encore le président de 35% d’opinions favorables une semaine auparavant.
Seuls 29% des Américains se disent satisfaits de la situation aux Etats-Unis et 63% sont mécontents, selon ce sondage.
A propos de l’Irak, 78% des sondés se sont dits « inquiets » (dont 51% « très inquiets ») que les démocrates s’emploient trop précipitamment à retirer les troupes d’Irak, et 69% craignent que le nouveau Congrès à majorité démocrate empêche le gouvernement de faire le nécessaire contre le terrorisme.
La première priorité du Congrès et du président dans les deux ans à venir devrait être l’Irak et la sécurité intérieure pour 51% des sondés, contre 33% citant des dossiers de politique intérieure tels que l’économie et la couverture santé.
Près de la moitié des Américains (48%) souhaitent qu’un démocrate soit élu président en 2008 et 28% seulement un républicain. 20% des sondés ne savent pas.
Un tiers (33%) disent qu’il y a de « ‘bonnes chances » qu’ils votent pour la sénatrice démocrate de New York Hillary Clinton, contre 24% pour la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice (24%), 24% également pour l’ancien maire républicain de New York, Rudolph Giuliani, et 20% pour le sénateur républicain de l’Arizona John McCain (20%).
Le sondage a été réalisé après les élections parlementaires, entre les 9 et 10 novembre, auprès de 1.006 personnes par l’institut Princeton Survey Research Associates International, avec une marge d’erreur de 4 points.
