L’ambassade de Turquie estime que les Arméniens n’ont pas pu, en 90 ans, apporter la preuve d’un génocide

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L’ambassade de Turquie a fait paraître un communiqué, dans lequel elle estime qu’en parlant de génocide, les Arméniens présentent « une version subjective des événements tragiques de 1915 » et rappelle qu’Ankara avait proposé au gouvernement arménien de former une commission mixte d’historiens et autres experts des deux parties pour examiner ensemble ces événements. Elle met l’accent sur l’importance du rôle de cette commission au niveau d’une éventuelle normalisation des relations turco-arméniennes.

Voici du reste le texte intégral du communiqué de l’ambassade turque :
« Les relations turco-arméniennes ont été durant des siècles, de façon prédominante, basées sur l’amitié, la tolérance et la coexistence pacifique. Il est regrettable que, très souvent, seule la version subjective des événements tragiques de 1915 soit adoptée pour représenter cette relation. Ce fut malheureusement de nouveau le cas avec plusieurs nouvelles, lettres et articles qui ont été publiés sur cette affaire ces deux derniers jours.

« Se tourner vers le futur est meilleur que de rester bloqué dans les tristes chapitres de l’histoire. Quoi qu’il en soit, cela ne veut pas dire que l’histoire doit être oubliée. Au contraire, elle doit être examinée objectivement pour que des conclusions bien soudées puissent être tirées et que le langage du savoir, et non la conviction, puisse prédominer. C’est seulement alors que les pensées et l’identité des jeunes générations pourraient être nourries de façon saine et positive, et, en tous les cas, de manière juste.

Une commission mixte

« Dans ce contexte de compréhension, la Turquie a officiellement proposé au gouvernement d’Arménie de former une commission mixte composée d’historiens et autres experts des deux parties pour examiner ensemble les événements de 1915 dans les archives de tous les pays tiers concernés, et de partager les résultats avec l’opinion publique. Les experts et les intellectuels de pays tiers peuvent aussi participer à cette commission. Celle-ci, en aidant la Turquie et l’Arménie à réduire leurs interprétations divergentes concernant les événements de 1915, contribuera qualitativement à la normalisation des relations turco-arméniennes. Notre projet est sur la table, mais nous n’avons pas reçu jusqu’à présent de réponse positive du côté arménien.

« Le gouvernement turc a déjà ouvert toutes ses archives et tous ses registres militaires à tous les chercheurs. Il est aussi possible d’accéder aux archives ottomanes sur Internet. En outre, la Turquie encourage les historiens, intellectuels et chercheurs à se pencher librement sur ce problème historique et à en discuter sur toutes les tribunes. Toutes les publications, y compris celles défendant les points de vue des Arméniens, sont disponibles dans toutes les librairies, bibliothèques et autres. Les archives arméniennes devraient aussi être ouvertes et accessibles au public et aux chercheurs, pour une analyse objective et complète des relations turco-arméniennes.

« Le génocide est une accusation sérieuse. Ce n’est pas un slogan. Les événements tragiques qui se sont déroulés durant la Première Guerre mondiale ne constituent pas un crime de “génocide”, comme le définit la convention des Nations unies sur la prévention et la punition du crime de génocide (convention 1948 des Nations unies). Selon cette convention, l’élément fondamental du crime de “génocide” est “l’intention” de détruire un groupe en partie ou en totalité.

L’absence de preuves

« Cependant, les allégations arméniennes à propos du génocide n’ont pas réussi à satisfaire le standard minime des preuves de ladite convention. Les cercles réclamant une reconnaissance du génocide n’ont pas pu trouver, malgré leurs longs efforts de 90 ans, la moindre preuve suggérant l’intention des Ottomans de détruire les Arméniens. Les documents qui ont été présentés jusqu’à présent se sont avérés falsifiés et fabriqués.

« Bien au contraire, il existe plusieurs documents ottomans contenant des instructions données par le gouvernement à des officiels locaux, ordonnant de protéger les Arméniens déplacés. Les militants arméniens ont pris les armes contre leur propre gouvernement ottoman. Ce sont les objectifs politiques malencontreux et les activités des militants qui ont été la cause de la relocation du peuple arménien, et non pas, en aucun cas, leur race, ethnie ou religion.

« Par ailleurs, d’après la loi internationale, seul un tribunal compétent peut déterminer si un génocide a été commis ou non. Dans ce contexte, il est important de noter que le soi-disant génocide n’a jamais été soutenu devant une cour internationale. Jusqu’à présent, les allégations des Arméniens n’ont pu être soutenues, et, depuis, il n’y a jamais eu de faits clairement établis à ce sujet. De telles revendications peuvent seulement être considérées comme non fondées et trompeuses.

Il y a souvent divergence entre l’histoire et la mémoire. Les mémoires des différentes sociétés sont presque toujours divergentes. Les Turcs qui habitaient la même région ont aussi souffert de pertes causées par les militants armés. C’est pour cela que la mémoire de beaucoup de morts ne sera proprement respectée qu’au cas où l’on aurait recours à un compte rendu fidèle au passé. À cet égard, les événements passés et les phases controversables de l’histoire doivent être laissés aux historiens et à leurs études impartiales ainsi qu’à leur évaluation objective. »

L’Orient-Le Jour

vendredi 25 avril 2008

raffi
Author: raffi

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