Au mois d’août 2005 le conseiller Donald Anderson, du canton de Kaimes de la commune d’Edinburgh (Ecosse) annoncait son souhait que son conseil reconnaisse en novembre le génocide arménien. La proposition avait alors été acueillie avec colère par la communauté turque et Anderson a reçu un courrier de l’ambassadeur de Turquie lui indiquant que l’histoire retenait que de nombreux Turcs avaient été tués par les Arméniens. Selon le quotidien britannique Scotsman en date du 17 septembre 2005 l’ambassade turque à Londres a décidé d’envoyer un diplomate à Edimbourg afin de stopper toute reconnaissance du génocide parce que cela « endommagerait leur offre d’être membre de l’UE ». D’après le journal « on s’attend à ce qu’un fonctionnaire de haut-rang arrive à Edimbourg pour discuter de ce point le mois prochain ». Rappelons que le conseiller Donald Anderson avait déjà répondu à l’ambassadeur turc en lui répondant notamment « Ayant fait des recherches sur cette question, je n’ai aucun doute que la communauté arménienne ait subi un génocide des mains du régime ottoman. Il y a les comptes-rendus de témoins oculaires substantiels qui sont bien documentés et il y a, je crois, le large appui que la preuve historique est robuste et irrésistible en faveur du génocide. Vous mentionnez dans votre lettre que les atrocités ont été effectuées contre des Turcs par le côté arménien et sans aucun doute c’est vrai. Il y avait des atrocités de tous les côtés dans une période extrêmement difficile de conflit ethnique. Cependant, ce n’était pas un génocide et n’a pas été patronné par un Etat ». Anderson avait également précisé qu’en tant que leader du conseil il était « convaincu de la nécessité de soutenir la reconnaissance de ce (qu’il) croit que ce fut, à savoir un génocide ». « Je vous encourage en tant qu’ambassadeur d’un grand et dynamique pays à reconsidérer votre position » avait conclu le conseiller. Les critiques turques ont toutefois été reprises par Ian White, président du parti des Conservateurs (Tory) au Conseil « quelque soit les points de vue de la Turquie ou de l’Arménie ce n’est pas aux conseillers de cette ville d’avoir à se prononcer. Je penserais qu’ils devraient se concentrer sur les routes et s’assurer que nos rues sont propres. C’est un geste politique typiquement vide. Nous avions espéré qu’ils avaient grandi et avaient mis l’ère de la politique étudiantines des années 80 derrière eux ». En réponse le conseiller Anderson a indiqué « les accusations de génocide sont une question très sensible et nous essayons de les traiter comme telles. Les accusations sont faites contre le régime ottoman et ne sont pas une réflexion sur l’état turc moderne ou le peuple turc. J’ai organisé une réunion pour discuter de la question avec un panel de représentants de la communauté turque et j’ai accepté d’accueillir une conférence pour qu’ils présentent leur point de vue sur cette période de l’histoire ». A la question de savoir pourquoi le conseil devait avoir une position sur cette question historique qui s’est produit à l’étranger, le conseiller a répondu « bien que ce ne soit pas une question particulièrement à la mode, le conseil s’implique de temps en temps sur des sujets qui ne sont pas reconnus en tant que nos affaires locales. La ségrégation [Apartheid] aurait duré beaucoup plus longtemps si une grande partie des organisations, y compris des autorités locales, n’avait pas fait campagne ».
L’ambassade turque à Londres a décidé d’envoyer un diplomate à Edinburgh
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