Fidèle de Nicolas Sarkozy, il accepte mal « l’ouverture » promise pour la nouvelle équipe gouvernementale, et le dit publiquement.
Une note discordante dans un concert de louanges. L’heure était pourtant à la fête au Conseil national de l’UMP, le premier depuis la victoire de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle. Las, c’est à la tribune que Patrick Devedjian, fidèle parmi les fidèles du nouveau président élu, n’a pas masqué son désaccord avec la méthode de composition du gouvernement que dirigera probablement François Fillon.
A l’heure où les socialistes Bernard Kouchner et Hubert Védrine sont pressentis pour prendre les rênes du Quai d’Orsay, au moment où des UDF ralliés au président élu devraient également garnir les rangs du gouvernement, Patrick Devedjian a martelé son credo à la tribune. D’accord « pour aller très loin dans l’ouverture (…), très loin, y compris jusqu’aux ‘sarkozystes’, c’est dire ! ». Et d’ajouter que, selon lui, « la fidélité n’est pas nécessairement le contraire de la compétence ». Une allusion claire à la maxime prêtée à Nicolas Sarkozy. Le président élu avait averti jeudi dernier qu’il y aurait des déçus parmi ses proches. Il aurait ainsi déclaré : « la fidélité c’est pour les sentiments, l’efficacité c’est pour le gouvernement. »
Ancien avocat, Patrick Devedjian, qui ne fait pas mystère de son attrait pour le portefeuille de la Justice, est le plus souvent pressenti pour succéder à Nicolas Sarkozy à la présidence du Conseil général des Hauts-de-Seine, le département le plus riche de France.