L’armée arménienne a rejeté les «accusations sans fondement» et a réitéré ses demandes de démission du gouvernement lundi soir après que le Premier ministre Nikol Pachinian a fustigé son général en chef.
Pachinian a de nouveau accusé le général Onik Gasparian, chef de l’état-major général de l’armée, de tentative de coup d’État et de «trahison» alors qu’il rassemblait des milliers de partisans à Erevan. Il a affirmé que Gasparian avait lancé une telle idée le 25 février avec des hauts gradés de l’armée à la demande de l’ancien président Serge Sarkissian.
Dans une déclaration sans précédent, Gasparian dit que Pachinian et son gouvernement doivent démissionner parce qu’ils ont mis l’Arménie «au bord de la destruction» après la guerre d’automne au Haut-Karabakh.
«Les hauts gradés des forces armées réaffirment leurs évaluations de la situation existante et soulignent qu’en dépit des tentatives d’attirer les forces armées dans des processus politiques, elles restent inébranlables, déterminées et composées», peut-on lire dans un communiqué publié peu après le rassemblement pro-gouvernemental.
Il a exigé la fin des «accusations sans fondement dirigées contre les forces armées et certains responsables». Il a également insisté sur le fait que l’armée s’en tient à la Constitution arménienne et «ne sert que le peuple».
Pachinian et ses alliés affirment que Gasparian et d’autres généraux ont violé une disposition constitutionnelle confirmant le contrôle civil sur les forces armées.
Pachinian a adressé une demande au président Armen Sarkissian la semaine dernière pour limoger Gasparian. Armen Sarkissian a refusé de signer le décret en ce sens ce week-end.
Malgré cette rebuffade, le Premier ministre a renvoyé le projet de décret à Armen Sarkissian pour approbation.
Les demandes des généraux sont fortement soutenues par les forces d’opposition arméniennes qui tentent d’évincer Pachinian suite à sa gestion de la guerre avec l’Azerbaïdjan.