L’armée turque se réserve le droit de poursuite en Irak

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L’armée turque a affirmé mardi 2 mai 2006 qu’elle se réservait le droit de pénétrer en Irak pour poursuivre les rebelles séparatistes kurdes qui y ont établi des bases, mais a démenti que de telles opérations soient actuellement en cours.

« Toutes nos activités (…) ont lieu de notre côté de la frontière », a déclaré le général Bekir Kalyoncu, chef des opérations à l’état-major, cité par l’agence de presse Anatolie.

« Si les conditions (pour des opérations transfrontalières) se réalisent, la Turquie fera usage de ses droits comme n’importe quel pays souverain », a ajouté le général. « Ces conditions sont spécifiées dans la Charte de l’Onu ».

Le PKK a prévu d’accroître ses opérations en 2006 dans le but de « créer un climat de chaos dans le pays », a affirmé l’état-major.

« Les mouvements des terroristes sont devenus plus faciles parce qu’aucune force du gouvernement irakien n’est présente de l’autre côté de la frontière pour assurer un contrôle », a estimé le général Kalyoncu, faisant référence à la région sous contrôle kurde irakien qui jouxte la Turquie.

Au moins 20 membres des forces de sécurité ont péri depuis le début de l’année dans des affrontements avec le PKK ou dans l’explosion de mines posées par les rebelles. Le PKK a pour sa part perdu au moins 53 militants.

L’armée turque a effectué des incursions dans le nord de l’Irak avant l’invasion du pays par une coalition dirigée par les Etats-Unis. Mais Washington est désormais opposée au lancement d’opérations transfrontalières, estimant qu’elles pourraient compliquer la situation sécuritaire en Irak.

La Turquie déploie depuis 1997 quelque 1.500 soldats en territoire irakien, le long de la frontière.

Le général Kalyoncu a assuré que ces troupes, chargées de sécuriser la frontière, n’avaient pas d’activités « opérationnelles » mais a prévenu qu’elles resteraient positionnées là « tant que l’organisation terroriste restera dans le secteur ».

« Quel que soit le lieu où elles sont établies, les organisations terroristes causent tôt ou tard des dégâts dans cette région », a-t-il commenté. « Nous pensons que les autorités irakiennes en sont conscientes et que c’est pour cela que nous n’avons pas rencontré jusque là de problèmes concernant ces troupes ».

Bagdad a en revanche protesté dimanche contre une incursion supposée de troupes iraniennes en Irak, qui auraient bombardé des positions du PKK.

L’Iran, où vit aussi une communauté kurde, mène depuis environ un an des opérations pour contrer les infiltrations du Pejak, un groupe kurde proche du PKK.

raffi
Author: raffi

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