Le ministre arménien des affaires étrangères Vartan Oskanian a annoncé mardi devant la presse à Erevan que l’Arménie avait répondu favorablement à une proposition du ministère des affaires étrangères de Pologne, qui se dit disposé à représenter les intérêts de l’Arménie en Turquie et les intérêts de la Turquie en Arménie. M. Oskanian a précisé que la Pologne avait offert sa médiation diplomatique quelque deux mois auparavant. La Turquie n’a jusqu’à nouvel ordre pas répondu à l’offre polonaise. Le chef de la diplomatie arménienne en a profité pour rappeler que l’Arménie était le seul pays membre de la Zone de coopération économique de la Mer Noire qui dispose d’une représentation à Istanbul. Une façon de maintenir le contact avec la Turquie, qui se refuse à établir des relations diplomatiques avec l’Arménie, à laquelle elle impose par ailleurs un blocus terrestre drastique depuis une quinzaine d’années, a précisé M. Oskanian. Par ailleurs, Vahan Hovannessian, vice-président du Parlement arménien et membre du Bureau de la FRA Dachnaktsoutioun, a rencontré le même jour à Athènes son homologue grec Georgios Surlas. Le ministère arménien des affaires étrangères a indiqué que M. Hovannessian avait tenu informé M. Surlas de la situation en Arménie, non sans exprimer sa vive reconnaissance au nom des Arméniens au Parlement grec pour avoir reconnu le génocide des Arméniens des 1996. M. Surlas a évoqué la politique d’extermination des populations grecque et arménienne pratiquée par les autorités ottomanes, en soulignant la nécessité de mener des actions efficaces pour obtenir une reconnaissance internationale de ces crimes. Les deux responsables politiques se sont également entretenus de la coopération entre les Parlements des deux pays, et se sont mis d’accord sur le principe d’une visite en Arménie des membres du groupe d’amitié parlementaire gréco-arménien. M. Hovannessian visite actuellement la Grèce, en compagnie du ministre des affaires étrangères du Haut Karabagh Guéorguy Pétrossian, pour assister à une série d’événements marquant le 10e anniversaire de la reconnaissance du génocide des Arméniens par la Grèce.
L’Arménie accepterait une médiation polonaise en vue de normaliser ses liens avec Ankara
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