L’Arménie condamne l’Azerbaïdjan pour son « discours de haine ».

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Les autorités d’Erevan ont accusé le président Ilham Aliyev d’utiliser des discours de haine contre l’Arménie et les Arméniens dans ses propos lors d’une session inaugurale du parlement nouvellement élu en Azerbaïdjan au début de cette semaine.

Dans son commentaire publié vendredi sur le site officiel du ministère des affaires étrangères arménien, la porte-parole Anna Naghdalian a fait référence au long discours d’Aliyev du 10 mars qui, selon elle, « contenait des manifestations claires de discours de haine envers l’Arménie et le peuple arménien ».

« Les autorités d’Azerbaïdjan tentent de dissimuler le faible niveau de légitimité de leurs récentes élections parlementaires, l’incapacité à mettre en œuvre des réformes politiques et démocratiques sous le voile d’allégations agressives, sans fondement et fausses qui visent non seulement l’Arménie et le peuple arménien, mais aussi les pays européens, les structures européennes et la mission internationale d’observation des élections parlementaires en Azerbaïdjan », a accusé Nalbandian.

Dans son discours, Aliyev, en particulier, a de nouveau appelé à une « diplomatie offensive » dans le contexte du règlement du Haut-Karabakh et a reproché aux pays musulmans d’avoir de bonnes relations avec l’Arménie et de ne pas soutenir l’Azerbaïdjan dans ce dossier.

Le représentant diplomatique arménien a déclaré à cet égard : « Il est particulièrement inquiétant que les dirigeants azerbaïdjanais tentent d’instrumentaliser la religion dans leurs allégations injustifiées, d’une part, accusant les pays européens de violer les droits des migrants pour des raisons religieuses, et appelant à la solidarité religieuse dans le contexte du conflit du Haut-Karabakh, d’autre part ».

Naghdalian a déclaré que « la promotion de l’inimitié contre le peuple arménien, accompagnée de nouvelles « découvertes » historiques et géographiques par le président de l’Azerbaïdjan, contredit fondamentalement l’engagement de l’Azerbaïdjan à créer un environnement propice à la paix et à préparer les populations à la paix ».

« De ce point de vue, il convient de noter que les normes extrêmement faibles en matière de droits de l’homme et de démocratie en Azerbaïdjan entravent sérieusement l’avancement du processus de paix du Haut-Karabakh, en particulier la mise en œuvre des accords conclus dans ce cadre.

Les tentatives des dirigeants azerbaïdjanais de construire leur propre légitimité sur la base de la haine envers la nation voisine et de la méfiance envers la communauté internationale sont irresponsables et peuvent miner la paix et la sécurité régionales », a déclaré la porte-parole du ministère arménien.

La déclaration de Naghdalian est intervenue alors que les tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan s’intensifiaient en raison des récentes escarmouches à la frontière, au cours desquelles au moins un soldat arménien et deux soldats azerbaïdjanais auraient été tués.

Erevan et Bakou s’accusent mutuellement de violer le fragile cessez-le-feu convenu en 1994 pour mettre fin à une guerre de trois ans sur le Haut-Karabakh qui a fait quelque 30 000 morts.

L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) conduit les efforts internationaux pour négocier un règlement pacifique du conflit par le biais de son groupe de Minsk coprésidé par les États-Unis, la Russie et la France. Les efforts diplomatiques n’ont guère permis de progresser au cours des dernières décennies.

Lors de sa rencontre avec l’ambassadeur Andrzej Kasprzyk, représentant personnel du président en exercice de l’OSCE sur le conflit, à Erevan le 12 mars, le ministre arménien de la défense David Tonoyan a exprimé son inquiétude face à ce qu’il a appelé les récentes tentatives de l’Azerbaïdjan d’intensifier l’action sur certaines sections de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Il a déclaré que « les développements politico-militaires régionaux, la situation économique et épidémique internationale, les conditions climatiques et un certain nombre d’autres facteurs augmentent la probabilité de déstabilisation ».

Le service de presse du ministère de la défense arménien a cité l’ambassadeur Kasprzyk qui s’est dit prêt à déployer « un maximum d’efforts » dans sa mission de médiation « pour apaiser les tensions ».

Le même jour, lors d’un point de presse à Moscou, la représentante officielle du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a appelé l’Arménie et l’Azerbaïdjan à « faire preuve de retenue, à s’abstenir de recourir à la force et à activer le processus de négociation visant à parvenir à un règlement par des moyens politiques ».

La rédaction
Author: La rédaction

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