L’Arménie est hostile à la participation de la Turquie à une force de paix au Karabagh

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S’exprimant mercredi lors d’une conférence de presse avec son homologue belge et président en exercice de l’OSCE Karel de Gucht, en visite à Erevan, le ministre arménien des affaires étrangères Vartan Oskanian a fait savoir que l’Arménie serait opposée à la participation de soldats turcs à une force de paix internationale au Karabagh, dont le principe, actuellement en négociations, pourrait être accepté dans le cadre d’un accord attendu au tournant du sommet prévu le 10 février prochain à Paris entre les présidents Kotcharian et Aliev. De son côté, le ministre belge avait indiqué que l’OSCE devait préparer « le plus vite possible » les modalités d’une opération de maintien de la paix dans la zone du conflit. Les aspects logistiques d’une telle mission avaient été étudiés par des hauts responsables militaires de l’OSCE en partie lors d’une mission d’inspection dans les régions de l’Azerbaïdjan occidental limitrophes de la ligne de front du Karabagh, le mois dernier. Une mission similaire a été dépêchée le week-end dernier du côté arménien de la ligne de front. M. de Gucht avait précisé que l’OSCE ne disposant pas de forces militaires pour effectuer une telle opération, il revenait aux pays membres d’envoyer leurs effectifs. Estimant qu’il était encore prématuré de parler du déploiement d’une telle force de paix, M. Oskanian a néanmoins fait remarquer que certains pays s’étaient déjà portés candidats pour y prendre part. Refusant de spéculer sur la composition de cette force multinationale de paix, M. Oskanian s’est contenté d’affirmer que la partie arménienne s’opposerait, en tout état de cause, à une participation éventuelle de la Turquie. La Russie est un autre pays susceptible de prendre part à une telle mission, comme l’a d’ailleurs suggéré le ministre russe de la défense Sergueï Ivanov, qui visitait Bakou mardi avant de se rendre à Erevan. Allié inconditionnel de la Turquie, l’Azerbaïdjan pourrait bien s’opposer quant à lui à la participation de la Russie, qu’il a toujours accusée de prendre le parti de l’Arménie dans le conflit du Karabagh, même si la Russie, en qualité de coprésident du groupe de Minsk de l’OSCE, est déjà partie prenante dans le processus de paix du Karabagh.
De son côté, le président du Haut Karabagh, Arkady Ghoukassian après avoir lui aussi rencontré M. de Gucht a indiqué que le déploiement de cette force de paix n’était pas à l’ordre du jour, « même s’il en est beaucoup question », en précisant qu’une telle décision devait recevoir l’aval de toutes les parties intéressées et que l’Azerbaïdjan, par exemple s’y était toujours opposé. M. Ghoukassian a profité de cet entretien avec le président de l’OSCE pour rappeler que la question de l’indépendance du Haut Karabagh était prioritaire pour Stépanakert. M. de Gucht lui aurait fait part quant à lui de son optimisme concernant l’éventualité d’une percée diplomatique en 2006, un optimisme que M. Ghoukassian a affirmé « respecter », sans plus…

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Author: raffi

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