De hauts responsables arméniens et azerbaïdjanais ont tenu jeudi un nouveau cycle de négociations directes sur la délimitation de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, un obstacle majeur à la conclusion d’un accord de paix global entre les deux nations.
La septième session conjointe des commissions gouvernementales arménienne et azerbaïdjanaise sur la démarcation et la délimitation des frontières a été coprésidée par le vice-premier ministre Mher Grigorian et son homologue azerbaïdjanais Shahin Mustafayev.
Un communiqué du gouvernement arménien sur les discussions qui ont eu lieu sur un tronçon de la frontière indique que les commissions se sont concentrées sur les questions de procédure et, en particulier, sur les règles écrites pour leur travail commun.
« Les parties se sont mises d’accord pour finaliser le projet de règles sur l’activité conjointe des commissions dans un court laps de temps », indique le communiqué.
La déclaration ne dit rien sur les questions de fond, notamment sur le mécanisme de délimitation des frontières.
L’Arménie insiste sur l’utilisation de cartes militaires datant de la fin de l’ère soviétique comme base de ce processus. L’Azerbaïdjan rejette l’idée soutenue par l’Union européenne. De hauts fonctionnaires arméniens ont laissé entendre que Bakou était réticent à reconnaître les frontières actuelles de l’Arménie et souhaitait laisser la porte ouverte à de futures revendications territoriales.
Les dirigeants azerbaïdjanais accusent régulièrement l’Arménie d’occuper « huit villages azerbaïdjanais ». Il s’agit de zones frontalières, pour la plupart des enclaves à l’intérieur de l’Arménie, contrôlées par l’Azerbaïdjan à l’époque soviétique et occupées par l’armée arménienne au début des années 1990.
Pour sa part, la partie azerbaïdjanaise s’est emparée à l’époque d’une enclave arménienne plus importante ainsi que de vastes étendues de terres agricoles appartenant à cette communauté et à d’autres communautés frontalières d’Arménie. Elle a occupé d’autres territoires arméniens lors d’affrontements frontaliers en 2021 et 2022.
Le gouvernement arménien affirme qu’un total de 200 kilomètres carrés du territoire arménien internationalement reconnu, adjacent à 31 communautés, est désormais contrôlé par l’Azerbaïdjan. Il se dit prêt, en principe, à envisager l’échange des enclaves anciennement azerbaïdjanaises contre ces terres ou à rechercher d’autres solutions de compromis.
Le bureau de M. Grigorian a confirmé mercredi que Bakou continuait à nier occuper tout territoire arménien et insistait sur les concessions territoriales unilatérales d’Erevan.
L’Arménie et l’Azerbaïdjan poursuivent leurs pourparlers sur la frontière
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