L’Arménie et les observateurs de la trêve de l’Union européenne ont démenti les affirmations de l’Azerbaïdjan selon lesquelles des troupes arméniennes se massent le long de la frontière entre les deux pays du Caucase du Sud.
Le ministère azerbaïdjanais de la défense a allégué dimanche des « mouvements intensifs » de troupes arméniennes, affirmant qu’elles pourraient se préparer à une « provocation militaire ». Il a averti que toute tentative de ce type « sera réprimée par l’armée azerbaïdjanaise ».
Le ministère de la défense arménien a catégoriquement démenti ces affirmations. Le ministère a déclaré qu’il n’était pas nécessaire de renforcer le côté arménien de la frontière à l’heure actuelle, car la situation y était « stable » ces derniers temps.
La mission d’observation de l’UE déployée en Arménie a également démenti tout renforcement militaire arménien le long de la frontière.
« La mission de l’UE en Arménie a patrouillé toute la journée le long de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, tout est calme et tranquille, aucun mouvement inhabituel n’a été observé », a indiqué la mission dans une courte déclaration publiée sur la plateforme de médias sociaux X.
Le représentant spécial de l’UE pour le Caucase du Sud, Toivo Klaar, a rapidement retweeté la déclaration.
« Il est bon d’avoir la confirmation [de la mission de l’UE en Arménie] qu’aucun mouvement militaire inhabituel n’a été observé », a-t-il écrit. « C’est là l’objectif de la mission : assurer une plus grande transparence et instaurer la confiance. Elle reste ouverte à un engagement plus important avec les autorités azerbaïdjanaises. »
Bakou a intensifié ses critiques à l’encontre de la mission et de l’UE dans son ensemble la semaine dernière, avant la réunion trilatérale du premier ministre Nikol Pashinian à Bruxelles avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le secrétaire d’État américain Antony Blinken, prévue pour le 5 avril.
Dans une déclaration du 27 mars, le ministère azerbaïdjanais des affaires étrangères a présenté cette réunion comme une nouvelle preuve de la position pro-arménienne de l’Occident. Il a affirmé que les États-Unis et l’Union européenne encourageaient ainsi Erevan à entreprendre des « actions déstabilisatrices » dans la zone de conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Les États-Unis et l’UE ont tous deux démenti ces propos, affirmant que MM. Blinken et von der Leyen ne discuteraient pas des questions de sécurité avec M. Pashinian.
Certains responsables arméniens ont émis l’hypothèse que Bakou pourrait lancer des opérations militaires offensives à la frontière pour faire échouer les pourparlers sans précédent de Bruxelles. M. Pashinian a également affirmé samedi que l’Azerbaïdjan cherchait des « excuses pour déclencher une nouvelle guerre à grande échelle dans la région ».
Les médias contrôlés par le gouvernement azerbaïdjanais ont rapporté la semaine dernière que Bakou aurait bientôt recours à une action militaire si la partie arménienne ne se retirait pas de quatre zones frontalières contestées. M. Klaar a dénoncé les « menaces contre l’Arménie ».
Il y a trois semaines, M. Pashinian s’est déclaré prêt à céder unilatéralement et inconditionnellement ces zones à l’Azerbaïdjan, ce qui a suscité l’indignation des habitants des villages arméniens adjacents et de ses opposants politiques.
L’Arménie et les observateurs de l’UE réfutent les allégations de l’Azerbaïdjan
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