L’Arménie fermement opposée à l’entrée de l’Azerbaïdjan dans l’OTSC

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L’Arménie n’acceptera jamais qu’un Etat qui prenne délibérément ses villes et villages pour cibles devienne membre de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), a déclaré le premier ministre arménien Nikol Pachinian en réponse à une question d’un député du Parti républicain Armen Achotian, lors de la séance de questions au gouvernement du jeudi 4 octobre à l’Assemblée nationale d’Arménie. A.Achotian interpelait le premier ministre sur la question lancinante depuis le 1er septembre, d’une éventuelle procedure de l’Azerbaïdjan en vue de devenir membre ou observateur de cette alliance militaire dirigée par la Russie et comprenant 6 anciennes Républiques soviétiques, de l’Arménie. Le président Aliev avait laissé courir la rumeur à l’issue de sa rencontre à Sotchi avec le président Poutine, qu’il recevait d’ailleurs un mois plus tard à Bakou, après le sommet de la CEI au Tadjikistan. D’autant que la décision de la justice arménienne fin juillet d’inculper le secrétaire général en exercice de l’OTSC, l’ancien général arménien Youri Khatcharourov, dans le cadre de l’enquête sur la répression post-électorale du 1er mars 2008 visant aussi l’ancien président arménien Robert Kotcharian et son ministre de la défense de l’époque Mikhaïl Harioutiounian, avait jeté un froid dans les relations entre Erevan et Moscou, que N. Pachinian s’était employé à dissiper en rencontrant le 8 septembre le président russe au Kremlin. Depuis, Y. Khatchatourov exerce son mandat à la tête de l’OTSC à Moscou, mais reste dans le collimateur de la justice arménienne, et la Russie a fait comprendre à l’Arménie que son remplaçant ne serait pas nécessairement arménien, tout en évitant de s’exprimer sur les rumeurs concernant les éventuelles démarches de Bakou visant à intégrer l’OTSC, qui seraient d’ailleurs peu compatibles avec les choix diplomatico-stratégiques affichés par l’Azerbaïdjan. “Il n’y a pas de processus officiel en vue d’octroyer un statut de membre ou d’observateur [à l’Azerbaïdjan], il n’y a que des articles et des rumeurs », a indiqué N. Pachinian en ajoutant : « La position de l’Arménie est très claire, et je l’ai rappelée publiquement à plusieurs reprises. Ce genre de questions se règlent par voie de consensus, et de fait, dans les conditions actuelles, au regard de la situation politique et militaire, il est absurde d’en parler, car l’Arménie n’acceptera jamais qu’un Etat qui tire sur sa population devienne membre ni même observateur de notre principale organisation militaire et politique”. L’Arménie a à plusieurs reprises reproché à l’OTSC son manque de solidarité face aux attaques de l’Azerbaïdjan, notamment au lendemain de la « guerre des 4 jours » d’avril 2014, dont l’ancien président arménien Serge Sarkissian, avait rappellé qu’elle impliquait l’armement vendu par la Russie à l’armée azérie. Parmi les partenaires de l’Arménie au sein de l’OTSC, certains ont par ailleurs pris partie pour l’Azerbaïdjan dans le conflit l’opposant à l’Arménie au sujet du Karabagh et entretiennent d’excellentes relations avec le président Aliev.

Garo Ulubeyan
Author: Garo Ulubeyan

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