Luis Moreno Ocampo est le bienvenu à l’ambassade d’Arménie, où l’ambassadeur Hovhannes Virabyan a épinglé une médaille de gratitude à sa boutonnière.
Même s’il n’a pas été autant sous les feux de la rampe qu’au début de l’année dernière, lorsque le film Argentina, 1985, décrivant ses exploits contre les juntes militaires, était le grand favori pour les Oscars, Luis Moreno Ocampo a été accueilli le 5 janvier (veille de Noël pour les églises orthodoxes) à l’ambassade d’Arménie, où l’ambassadeur Hovhannes Virabyan a épinglé une médaille de reconnaissance à sa boutonnière.
Pourquoi cette gratitude ? Pour avoir utilisé son prestige en tant que premier procureur général de la Cour pénale internationale afin d’attirer l’attention sur l’escalade de l’agression azérie contre le Haut-Karabakh à partir de 2022, une année entière avant que l’enclave arménienne ne soit finalement envahie en septembre dernier. Un mois auparavant, Moreno Ocampo avait publié un rapport sur le « Génocide contre les Arméniens en 2023 », n’hésitant pas à utiliser le mot « G » alors que d’autres pourraient décrire l’invasion azérie du Haut-Karabakh comme un nettoyage ethnique à peine moins grave – lors de son discours d’acceptation à l’ambassade, Moreno Ocampo a seulement regretté que son rapport soit arrivé trop tard pour attirer à temps l’attention des États-Unis sur le danger, un danger qui se poursuit dans le présent et l’avenir parce que Bakou décrit constamment l’Arménie comme l' »Azerbaïdjan occidental ».
Commençant par un éloge des Arméniens du monde entier en tant que diaspora au talent unique et terminant par une citation de Martin Luther King : « L’injustice où qu’elle soit est une menace pour la justice partout », Moreno Ocampo a entièrement centré son discours sur le Haut-Karabakh.
La remise des médailles a été accompagnée d’une courte vidéo du président arménien Vahagn Khachaturyan en personne pour marquer l’occasion et a été suivie d’une réception proposant des mets arméniens.
