Le ministère arménien des affaires étrangères a affiché une évidente discretion quant aux incidences des poursuites judiciaires engagées par le nouveau pouvoir arménien contre le secrétaire général de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), Youri Khatchatourov, qui vient d’être rappelé à Erevan. Un diplomate arménien qui s’exprimait à ce sujet lundi 5 novembre, n’a ni confirmé, ni infirmé, le fait que l’Arménie pourrait perdre sa place à la tête de cette alliance militaire dirigée par la Russie et comprenant 6 ex-Républiques soviétiques, dont l’Arménie, à la suite de cette affaire, qui a déjà provoqué de vives tensions avec Moscou.
Vendredi 2 novembre, Y.Khachaturov avait été officiellement relevé de ses fonctions de secrétaire-général de l’OTSC, qui comprend la Russie, l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kyrgyzstan et le Tadjikistan. Y.Khachaturov occupait ce poste depuis mai 2017, au titre de la présidence tournante de l’organisation multinationale, et au prix des efforts de la diplomatie arménienne, qui avait dû surmonter les réticences de certains de ses partenaires pour faire accepter son candidat. La justice arménienne avait engagé des poursuites contre l’ancien général arménien pour son rôle dans la repression post électorale de mars 2008, dans le cadre d’une enquête qui vise également l’ancien président Robert Kotcharian.
Cette mesure avait valu au nouveau pouvoir arménien les remontrances de la Russie, qui lui avait reproché son manque de professionnalisme dans cette procédure. La désignation du nouveau candidat à ce poste devrait être à l’ordre du jour du sommet de l’OTSC qui va se tenir le 8 novembre à Astana, au Kazakhstan. Citant les sources diplomatiques dans trois pays membres de l’OTSC, le journal russe Kommersant avait indiqué dans son édition du dimanche 4 novembre qu’un représentants de la Biélorussie pourrait remplacer l’Arménien Khatchatourov au poste de secrétairé-général de l’organisation. Le quotidien russe a évoqué la candidature de Stanislav Zas, qui dirige actuellement le Conseil de sécurité de Biélorussie. Interrogée le lendemain sur cette candidature, la porte-parole du ministère arménien des affaires étrangères Anna Naghdalian a indiqué que la question de la désignation d’un nouveau secrétaire général de l’OTSC n’en est quj’au stade des consultations et que les discussions sont frappées du sceau de la confidentialité.
