L’Arménie se bat toujours pour son indépendance plus de trois décennies après l’éclatement de l’Union soviétique, a déclaré mardi 23 août, le Premier ministre Nikol Pashinian.
M. Pashinian a souligné l’importance de la sécurité nationale et de la normalisation des relations avec l’Azerbaïdjan et la Turquie, tout en félicitant les Arméniens à l’occasion du 32e anniversaire de la déclaration d’indépendance adoptée par le premier Parlement postcommuniste de leur pays.
La déclaration de 1990 n’annonçait pas la sécession immédiate de l’Arménie de l’Union soviétique. Elle annonçait plutôt « le début d’un processus d’établissement d’un État indépendant ».
« De facto, ce processus n’est pas terminé jusqu’à aujourd’hui, non pas parce que nous n’avons pas l’indépendance, mais parce que l’indépendance est comme la santé, qui même si vous l’avez, vous devez en prendre soin tous les jours », a affirmé Pachinian dans une déclaration publiée à cette occasion.
« Le gouvernement se bat chaque jour pour l’indépendance de la République d’Arménie, a-t-il ajouté. Pour nous, l’indépendance est synonyme de sécurité. Les structures internationales qui l’assurent se fissurent devant nous tous, et l’une des premières fissures s’est malheureusement manifestée dans le Haut-Karabakh ».
« L’indépendance, c’est la normalisation des relations avec les voisins. Bien que nous ayons d’excellentes relations avec certains de nos voisins, il n’y a pas de progrès significatif dans nos relations avec les autres parce qu’ils exigent trop de nous ou qu’ils pensent que nous exigeons trop d’eux. »
« Pour nous, l’indépendance, ce sont de solides relations avec les alliés, mais les alliés ne sont pas toujours seulement des alliés pour vous, mais aussi pour ceux qui s’allient contre vous », a ajouté Pachinian dans une apparente référence à la Russie.
Les opposants politiques et autres critiques de M. Pachinian affirment régulièrement qu’il a mis l’indépendance de l’Arménie en grave danger en gérant mal la guerre de 2020 avec l’Azerbaïdjan, en affaiblissant les forces armées arméniennes et en sapant les relations avec la Russie. Ils affirment qu’il doit donc démissionner.
Pachinian n’avait pas fait allusion aux questions de sécurité ou à l’amélioration des relations avec l’Azerbaïdjan et la Turquie dans ses précédentes déclarations sur la déclaration de 1990. En août 2021, par exemple, il a mis l’accent sur les défis politiques et économiques internes auxquels l’Arménie est confrontée.
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