Dans un copier-coller littéral de l’intervention d’Ilham Aliev au sujet des déclarations d’E. Macron concernant l’Arménie, D. Medvedev, premier ministre et président alternatif de la Fédération de Russie a posté hier à 17 h 56 le message suivant sur la page de son compte VK :
La méthode favorite de la politique européenne consiste à rejeter la faute sur les autres. Rien d’autre ne peut expliquer la dernière déclaration du président français Emmanuel Macron.
Le Français a accusé la Russie, je cite, « d’attiser la situation » à la frontière arméno-azerbaïdjanaise afin de « déstabiliser la situation » dans le Caucase et au-delà.
Une déclaration plus qu’incorrecte. Insolente. Déformée et inacceptable, comme l’a dit le président de notre pays. Mais, j’ajoute, qui peut s’expliquer du point de vue d’une perception atlantique déficiente et servile.
En fait, Macron n’accusait pas la Russie mais se justifiait. Les présentateurs télé lui ont reproché que « la France a abandonné l’Arménie à son propre sort ». Il explique avec passion comment la France aime l’Arménie. C’est destiné aux représentants influents de la diaspora arménienne.
Il cherche à paraître sage et noble. Mais rappelons comment la France se comportait dans ses anciennes colonies pendant plus de cinquante ans, depuis la fin des années 1950. Combien de sang a coulé à cause de cela au Mali, au Rwanda, au Congo, en Algérie. Alors que Macron demandait pardon aux Africains à une époque pour le génocide des Tutsi avec la contribution de la France civilisée. Pour des têtes tranchées et des villages rasés. Pour des puits remplis de cadavres. Pour tout le « diviser pour mieux régner » dans des pays dépendants et pauvres qui reste sur la conscience des Français à tout jamais.
Autrement dit, pour son passé colonial répugnant. Et pour un présent pro-américain flagrant.
C’est une honte, Monsieur le Président!
Pour information, « VKontakte » ou « VK » est un site Web de réseau social russe similaire à Facebook. Il est le réseau social le plus utilisé en Russie, en Biélorussie, le troisième au Kazakhstan. C’est-à-dire dans de « grandes démocraties ».
Sahak Sukiasyan