Vendredi, la Ministre de la Santé, Anahit Avanesian, a déclaré que l’Arménie achètera bientôt les premiers lots de vaccins contre le coronavirus développés par des sociétés pharmaceutiques américaines.
Mme Avanesian a déclaré aux journalistes que le pays recevra cet automne 50 000 doses du vaccin unidose de Johnson & Johnson et 300 000 doses du vaccin Novavax.
Elle a ajouté que le gouvernement arménien envisageait également d’acheter le vaccin COVID-19 de Pfizer/BioNTech par le biais des installations COVAX de l’Organisation Mondiale de la Santé. Le gouvernement ne l’a pas fait jusqu’à présent en raison du manque de congélateurs ultra-froids nécessaires au stockage du vaccin, a-t-elle précisé.
Les autorités sanitaires arméniennes n’utilisent actuellement que des vaccins mis au point par la Russie, la Chine ainsi que l’Université d’Oxford et la société anglo-suédoise Astra Zeneca dans leur campagne de vaccination lancée à la mi-avril. Selon Avanesian, seuls 103 317 vaccins avaient été administrés dans le pays, qui compte environ 3 millions d’habitants.
Le Premier Ministre, Nikol Pashinian, a rencontré la Ministre de la Santé, ainsi que d’autres hauts fonctionnaires, le 30 juin afin de discuter des moyens de remédier au manque d’intérêt de la population pour les vaccinations COVID-19. Il a déclaré que les agences gouvernementales concernées devaient faire davantage pour encourager les gens à se faire vacciner.
Le processus de vaccination semble s’être accéléré ces derniers jours, notamment en raison d’un afflux visible de personnes en provenance de l’Iran, désireuses de se faire vacciner gratuitement, ce qui est possible non seulement pour les Arméniens mais aussi pour les ressortissants étrangers en visite dans le pays. De longues files d’attente se sont formées devant les policliniques et autres centres de vaccination d’Erevan en début de semaine.
Cela a incité le Ministère Arménien de la Santé à restreindre jeudi l’accès des étrangers non résidents aux centres de vaccination. Désormais, les étrangers qui n’ont pas de permis de résidence arménien ou qui sont arrivés dans le pays depuis moins de dix jours ne peuvent se faire vacciner que dans des sites mobiles, installés dans les centres commerciaux et sur plusieurs grosses artères du centre-ville d’Erevan.
Vendredi, des centaines d’Iraniens, jeunes pour la plupart, continuaient à faire la queue devant l’un de ces sites en plein air. Certains d’entre eux ont déclaré qu’il était beaucoup plus facile de se faire vacciner contre le COVID-19 en Arménie qu’en Iran, où la priorité est donnée aux personnes âgées et où les jeunes citoyens doivent attendre la vaccination pendant des semaines.
Une jeune femme iranienne, a déclaré qu’elle s’était rendue en Arménie parce que « nous n’avons pas de bons vaccins dans notre pays. »