L’Arménie veut établir des relations avec la Turquie sans conditions préalables, a déclaré Nikol Pashinyan lors d’une conférence de presse en ligne organisée pour les représentants des médias et des organisations non gouvernementales.
« Voulons-nous ouvrir la frontière arméno-turque ? Oui, nous sommes sincères dans cette position. Cela ne s’est pas produit alors (ndlr. En 2009), maintenant nous devons essayer de prendre en compte l’expérience précédente », a-t-il déclaré.
Répondant à la question de savoir dans quelle mesure il est possible pour la Turquie de présenter à nouveau les conditions préalables à la normalisation des relations, a souligné Nikol Pashinyan. « Oui, il n’y avait pas de conditions préalables dans les protocoles arméno-turcs de 2009, mais des conditions préalables sont apparues plus tard. Nous ne pouvons pas garantir que cela ne se reproduira plus. Nous devons comprendre à quel point les parties sont intéressées. Le processus est transparent dès le début de les négociations politiques, ce qui n’a jamais été le cas auparavant ».
Le Premier ministre arménien a mentionné qu’il n’avait aucun secret pour le public. « Notre politique se situera dans le domaine des annonces publiques. Mais la fuite constante d’informations de travail ne profitera pas au processus. »
Se référant à l’échec du processus de 2009, Pashinyan a noté qu’il y avait des facteurs qui étaient différents à ce moment-là. « A cette époque, les négociations étaient menées par le président du côté turc et le président arménien du côté arménien. Mais à cette époque, la Turquie était un pays de modèle parlementaire de gouvernement. Il est vrai que le président de la Turquie était un représentant de l’équipe politique au pouvoir, mais néanmoins, il n’était pas le chef du pays, le Premier ministre était le chef. Le dialogue se déroule maintenant dans le cadre d’un mandat donné par le président de la Turquie. En d’autres termes, c’est l’un des facteurs qui peuvent avoir un certain impact sur le processus, en espérant un impact positif », a déclaré le Premier ministre.
ARMENPRESS
