L’Arménie voit des signes encourageants en Turquie

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L’Arménie voit certains signes encourageants dans les récentes déclarations des responsables turcs concernant les relations entre Erevan et Ankara… Les récentes offres de « dialogue » lancées par Ankara à l’Arménie ont tout particulièrement intéressé Erevan, qui souhaiterait que les deux voisins déploient tous leurs efforts en vue de normaliser leurs relations, a déclaré le jeudi 1er mai le nouveau ministre arménien des affaires étrangères, Edouard Nalbandian. Ce dernier a estimé qu’il fallait changer radicalement d’approche, les tentatives de normalisation menées par le passé s’étant toutes soldées par un échec. E. Nalbandian a notamment indiqué que les autorités arméniennes avaient accueilli comme un geste « plutôt positif » les messages de félicitation adressés par les responsables turcs à leurs homologues arméniens nouvellement élus ou nommés ces dernières semaines, et il a exprimé l’espoir qu’ils seront suivis d’actes eux aussi « positifs ».
Le président turc Abdullah Gül avait été l’un des premiers dirigeants étrangers à féliciter Serge Sarkissian pour sa victoire pourtant controversée le 19 février face au leader de l’opposition radicale, l’ancien président Levon Ter Petrossian, qui passait par ailleurs pour être davantage capable de compromis, que ce soit sur la question des relations avec la Turquie que sur celle, qui lui est en partie liée, du processus de règlement du conflit du Karabagh et des relations avec l’Azerbaïdjan. Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et son ministre des affaires étrangères Ali Babacan, avaient envoyé des messages d’une teneur semblable à leurs homologues arméniens le mois dernier. Les deux responsables turcs avaient indiqué qu’Ankara était disposé à engager le dialogue avec Erevan pour tenter d’aplanir les différends contrariant la normalisation des relations arméno-turques. Selon le service de presse du gouvernement arménien, M. Erdogan aurait écrit au premier ministre arménien Tigrane Sarkissian que « certaines initiatives pourraient être prises dans le processus de normalisation des relations bilatérales ». « Je voudrai réaffirmer l’engagement du gouvernement arménien à établir un dialogue constructif et des relations normales sans conditions préalables », avait indiqué T. Sarkissian dans sa lettre en réponse à son homologue turc, ajoutant que des « contacts personnels » entre responsables arméniens et turcs faciliteraient un rapprochement entre les deux pays. E. Nalbandian, qui a été nommé ministre des affaires étrangères il y a moins d’un mois, a fait savoir qu’il avait répondu à la lettre de son homologue turc Babacan lui aussi de « manière positive », indiquant que le dialogue entre les deux pays doit se passer de médiateurs et doit être engagé directement, afin de « discuter ouvertement et sincèrement de toutes les questions en suspens ». « Je ne pense pas que les Turcs aient des conditions préalables à,poser pour engager des négociations », a poursuivi l’ancien ambassadeur de France en Arménie, qui a exprimé l’espoir que « les deux parties développeront des approches sérieuses et constructives ». Reste à savoir si ces bonnes intentions résisteront aux premières mesures prises par le nouveau gouvernement arménien, qui portent sur des sujets engageant directement la question des relations arméno-turques. Dans son adresse à la nation, le 24 avril dernier, le président Sarkissian a souligné que l’Arménie poursuivrait ses efforts en vue de la reconnaissance internationale du génocide des Arméniens, que la Turquie n’est pas près de reconnaître, même si elle a procédé à un léger amendement du fameux article 301 du code pénal turc, sans supprimer apparemment les sanctions frappant ceux qui évoquent le génocide. Par ailleurs, les autorités d’Arménie ont appelé à un resserrement des liens, notamment militaires, avec le Haut Karabagh, que Erevan pourrait reconnaître, si l’Azerbaïdjan persistait dans ses menaces d’une reprise des hostilités. Or la Turquie a toujours suspendu la normalisation de ses relations avec l’Arménie et la levée du blocus terrestre qu’elle lui impose depuis 15 ans, à son abandon des revendications concernant la reconnaissance du génocide et à la conclusion d’un accord de paix au Karabagh acceptable pour son allié azerbaïdjanais.

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Author: raffi

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