L’Assemblée arménienne d’Amérique (Assembly-AAA) appelle Son Excellence M. Abdulla Shahid, président de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) et actuel ministre des Affaires étrangères des Maldives, à affirmer le génocide arménien suite à la suppression de sa déclaration originale sur Twitter concernant sa visite au Mémorial du génocide arménien (Tsitsernakaberd) et au Musée-Institut à Erevan le 27 juillet 2022, rapporte l’Assemblée.
Il convient de rappeler que lors de sa visite à Erevan, le président de l’Assemblée générale des Nations unies Abdulla Shahid a visité le Mémorial des victimes du génocide arménien et a fait un post à ce sujet dans son microblog sur le réseau social Twitter. Cependant, quelques heures plus tard, il a supprimé le post sur le génocide arménien, fait immédiatement après avoir visité le complexe commémoratif de Tsitsernakaberd. « J’ai déposé une gerbe au Mémorial des victimes du génocide arménien. Remerciements particuliers au directeur du Musée-Institut Harutyun Marutyan et à Hasmik Martirosyan pour la visite du musée », a écrit Shahid dans un message supprimé.
Comme l’a noté l’Assemblée, en réponse, le membre du Congrès Frank Pallone, Jr. (D-NJ) a déclaré que « l’ONU ne devrait pas être complice du rejet de l’histoire par la Turquie ». Le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Abdulla Shahid, a eu tort de supprimer son tweet et de céder à la pression de la Turquie. »
« À ce jour, 31 pays et des dizaines d’organisations internationales reconnaissent le génocide du peuple arménien commis par l’Empire turc ottoman de 1915 à 1923, qui a entraîné la perte de 1,5 million d’Arméniens et la dépossession d’une nation de sa patrie arménienne occidentale trois fois millénaire. L’Assemblée générale des Nations unies a codifié le crime de génocide en adoptant la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (la « Convention sur le génocide ») en décembre 1948, en tenant compte de nombreuses idées de Raphael Lemkin, avocat international spécialisé dans les droits de l’homme, qui a inventé le terme « génocide » en 1944 et fait référence au génocide arménien de 1915 comme un exemple fondamental de l’acte de génocide.
Les actions du président de l’Assemblée générale des Nations unies illustrent le déni de génocide, qui est la pire forme de discours de haine. Pour célébrer le 50e anniversaire de la Convention sur le génocide en 1998, plus de 150 éminents universitaires et écrivains ont publié une déclaration pour commémorer le génocide arménien et condamner la négation de ce crime contre l’humanité par le gouvernement turc. Dans cette déclaration, les universitaires soulignent que « la négation du génocide s’efforce de remodeler l’histoire afin de diaboliser les victimes et de réhabiliter les auteurs. La négation du génocide est l’étape finale du génocide. C’est ce qu’Elie Wiesel a appelé un « double meurtre ». Le déni assassine la dignité des survivants et cherche à détruire le souvenir du crime. » L’action du président de l’Assemblée générale des Nations unies, M. Shahid, mine la confiance de la communauté internationale dans la lettre et l’esprit de la Convention des Nations unies sur le génocide et sa responsabilité à l’égard de son respect. L’Assemblée arménienne d’Amérique demande instamment au président de l’Assemblée générale des Nations unies, M. Shahid, de fournir une explication publique et de se rétracter par rapport à son tweet supprimé, et d’affirmer son engagement à reconnaître le génocide arménien et à condamner sa négation », peut-on lire dans le message de l’Assemblée.
