Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a exhorté l’Azerbaïdjan à cesser ses opérations militaires le long de sa frontière avec l’Arménie lorsqu’il s’est entretenu avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliev quelques heures après le déclenchement de violents combats dans ce pays dans la nuit du 12 au 13 septembre.
M. Blinken a également eu un entretien téléphonique avec le Premier ministre arménien Nikol Pachinian avant de publier une déclaration appelant à la fin immédiate des hostilités impliquant l’artillerie et les drones de combat.
« Le secrétaire Blinken a exhorté le président Aliev à cesser les hostilités et a souligné que les États-Unis feraient pression pour un arrêt immédiat des combats et un accord de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan », a déclaré Ned Price, porte-parole du département d’État américain.
En revanche, M. Blinken aurait « souligné la nécessité d’un désengagement des forces militaires » lors de l’appel avec M. Pachinian. Ce dernier a préconisé à plusieurs reprises des retraits mutuels de troupes depuis mai 2021.
Blinken a mentionné les « bombardements en Arménie » au cours des deux conversations, une indication supplémentaire que Washington tient Bakou pour le principal responsable de l’escalade qui a fait au moins 100 morts parmi les soldats arméniens et azerbaïdjanais. Dans une déclaration publiée après les appels, il a également mentionné « les frappes signalées contre des colonies et des infrastructures civiles en Arménie ».
« Je resterai en contact étroit avec [Aliev et Pashinian] à l’avenir, et mon espoir est que nous puissions faire passer le conflit à la table des négociations et essayer de construire la paix », a déclaré M. Blinken aux journalistes plus tard dans la journée de mardi.
Le haut diplomate américain a également exprimé l’espoir que la Russie « utilise sa propre influence » sur l’Arménie et l’Azerbaïdjan pour « calmer les eaux » et « mettre fin à la violence » dans la zone de conflit.
La Russie a négocié dans la nuit un accord de cessez-le-feu qui devait entrer en vigueur dans la matinée. Cependant, les combats à différents endroits de la frontière arméno-azerbaïdjanaise se sont poursuivis dans les heures qui ont suivi, chaque partie accusant l’autre de ne pas respecter l’accord.
Le ministère arménien de la défense a néanmoins déclaré que l’intensité des hostilités avait « considérablement diminué » à 21 heures, heure locale.
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