Le chef de la diplomatie arménienne souligne à nouveau l’influence néfaste de la Turquie

Se Propager
arton76802

Dans un entretien accordé le samedi 27 février à l‘agence de presse russe RIA Novosti, le ministre aménien des affaires étrangères Ara Aivazian a souligné une fois encore le rôle néfaste joué par la Turquie dans la dernière guerre déclarée par l’Azerbaïdjan contre les Arméniens du Karabagh et plus généralement dans la région, en rappelant que tous les mercenaires étrangers qu’elle avait recrutés pour combattre les Arméniens dans les rangs de l’armée azérie devaient quitter la région. “La décision des autorités de l’Azerbaïdjan de transformer leur propre pays en un satellite de la Turquie et en un foyer de terrorisme constitue une sérieuse menace, non seulement pour la sécurité régionale mais aussi pour la sécurité internationale”, a notamment déclaré le chef de la diplomatie arménienne, en soulignant que le fait que des combattants étrangers étaient toujours présents sur le sol azerbaïdjanais avait été confirmé et reconnu par différents pays ainsi que des organisations internationales. Dans le même temps, le rôle de la Turquie dans le déploiement de ces mercenaires en Azerbaïdjan a été clairement confirmé et commenté, voire condamné, comme l’ont fait la Russie et la France durant les six semaines de combats qui ont opposé les Azéris et les Arméniens à l’automne 2020. Alertés par les informations divulguées par les autorités arméniennes et corroborées par différents media selon lesquelles la Turquie avait recruté dès septembre 2020, avant même le déclenchement des hostilités par l’Azerbaïdjan, des centaines de mercenaires parmi les rebelles et djihadistes dans les zones qu’elle contrôle au nord de la Syrie pour les envoyer combattre les Arméniens du Karabagh dans les rangs de l’armée azérie qu’elle soutenait elle-même activement sur le plan militaire, les dirigeants de la France de la Russie, et d’autres pays, avaient mis en garde contre l’implication de djihadistes dans le conflit, en exprimant leurs craintes de voir la région devenir un nouveau foyer du terrorisme islamiste. La Turquie comme l’Azerbaïdjan, ont à plusieurs reprises opposé un farouche démenti à de telles accusations, mais les preuves sont là, comme l’a indiqué le ministre arménien des affaires étrangères, en rappelant que plusieurs de ces combattants étrangers avaient été capturés par les forces arméniennes de l’Artsakh et avaient admis, durant leurs interrogatoires, avoir été rémunérés pour combattre aux côtés des Azéris, l’affaire ayant été confiée aux autorités judiciaires compétentes, a précisé le ministre arménien.
D’une manière plus générale, Ara Aivazian a indiqué que la guerre du Karabagh avait mis en lumière l’influence néfaste de la Turquie dans la région, qu’il s’agisse de l’envoi de djihadistes depuis les territoires qu’elle contrôle au Moyen Orient, surtout en Syrie et en Libye, ou de la livraison d’armes à son allié azéri. “Nous attendons de la communauté internationale qu’elle mène une action plus ciblée de telle sorte que la Turquie renonce à saon attitude ouvertement agressive à l’encontre de l’Arménie et du peuple arménien”, a notamment déclaré A.Aivazian. Interrogé sur l’éventualité d’une implication de la Turquie dans le processus de négociations et sur les positions de l’Arménie à ce sujet, A. Aivazian a laissé entendre qu’elle ne serait pas acceptable pour Erevan, seuls les coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE étant habilités à participer à ce processus de négociations ; il a ajouté que la “Turquie, qui a ouvertement encouragé les activités de terroristes du Moyen Orient contre l’Artsakh, utilisé ses effectifs militaires et ses drones de combat contre la population pacifique de l’Artsakh, avait non seulement prouvé son niveau d’implication dans le conflit mais aussi montré combien elle s’était éloignée du processus de négociations”.
Il convient de rappeler qu’au moment où le chef de la diplomatie arménienne rappelait le recours de l‘Azerbaïdjan à des terroristes djihadistes envoyés par la Turquie pour combattre les Arméniens du Karabagh et appelait ces mercenaires étrangers à quitter définitivement la région, l’Azerbaïdjan ripostait par un tout autre discours, en se flattant de détenir des « terroristes arméniens ». C’est ainsi que qualifie en effet le président azéri Ilham Aliev les prisonniers de guerre arméniens qu’il refuse de restituer à l’Arménie, en violation des termes de l’accord de cessez-le-feu qu’il a signé le 9 novembre 2020 avec le premier ministre arménien Nikol Pachinian sous l’égide du président russe Vladimir Poutine mettant fin à six semaines d’une guerre meurtrière. Les négociations arméno-azéries achoppent toujours sur cette question que la partie azérie estime réglée, si l’on en juge aux dernières déclarations des autorités de Bakou selon lesquelles tous les prisonniers de guerre arméniens auraient été rendus à la partie arménienne en échange des prisonniers azéris. Ceux dont la partie arménienne réclame le retour sont tenus pour des terroristes par Bakou, qui compte peut-être ainsi esquiver les condamnations relatives à la présence de terroristes djihadistes à la solde d’Ankara sur son territoire !

Garo Ulubeyan
Author: Garo Ulubeyan

La rédaction vous conseille

A lire aussi

Sous la Présidence d’Honneur de M. Nicolas DARAGON, Maire de Valence, Président de l’Agglomération, Vice-Président de La Région, L’UGAB Valence-Agglomération

Le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan a de nouveau accusé l’Arménie de ne pas avoir fourni de cartes des

Lors de la séance plénière de l’Assemblée nationale de la semaine prochaine, l’opposition parlementaire, les factions « Hayastan » (Arménie)»

a découvrir

Se connecter

S’inscrire

Réinitialiser le mot de passe

Veuillez saisir votre identifiant ou votre adresse e-mail. Un lien permettant de créer un nouveau mot de passe vous sera envoyé par e-mail.

Retour en haut