Le chef de l’Eglise anglicane va se rendre aux Etats-Unis pour des réunions de crise jeudi et vendredi avec les évêques de la branche américaine de l’Eglise, afin d’éviter un schisme sur la question de l’homosexualité, a-t-on appris mercredi auprès de son porte-parole.
L’archevêque de Canterbury, Rowan Williams, cherchera notamment à s’assurer que l’Eglise épiscopale n’autorisera plus l’ordination d’ecclésiastiques homosexuels ou la bénédiction de mariages de personnes du même sexe.
Selon un responsable anglican anonyme cité par le quotidien britannique The Guardian, ces réunions, dans un hôtel de la Nouvelle-Orléans, pourraient marquer un « tournant » pour l’avenir de cette Eglise, forte de quelque 77 millions de fidèles dans le monde et menacée de schisme.
« Nous ne savons pas où nous allons et c’est le cas depuis que tout cela a commencé en 2003 », a commenté le porte-parole de Mgr Williams.
L’Eglise anglicane est profondément divisée depuis que la branche américaine de l’Eglise anglicane a consacré en 2003 un ecclésiastique ouvertement homosexuel, Gene Robinson, évêque du New Hampshire.
Lors d’un synode de l’Eglise anglicane en février dernier en Tanzanie, les primats avaient sommé la conférence des évêques de l’Eglise épiscopale de renoncer à bénir les unions homosexuelles et de ne plus accepter les candidatures d’homosexuels à l’épiscopat « à moins qu’un consensus sur le sujet ne soit intervenu au sein de la communion ».
Ils avaient demandé à l’Eglise épiscopale de clarifier sa position d’ici le 30 septembre.
Après les Etats-Unis, Mgr Williams a prévu de se rendre en Arménie, en Syrie et au Liban.