Le chef des enquêteurs reste vague envers le cas de S.Sarkissian

Se Propager
arton1145

Le chef de la police arménienne chargée d’enquêter sur les violences post-électorales de 2008 à Erevan a refusé de préciser si elle pouvait également poursuivre ou interroger l’ancien président Serzh Sarkisian.

Lors d’un entretien avec le service arménien de RFE/RL dimanche, Sasun Khachatrian a également rappelé que son Service spécial d’investigation (SIS) disposait de preuves suffisantes pour porter des accusations de coup d’Etat contre le prédécesseur et ancien allié de Sarkisian, Robert Kocharian.

Kocharian a été arrêté le 27 juillet, un jour après que le SIS l’a accusé d’avoir « renverser l’ordre constitutionnel » à la suite de l’élection présidentielle contestée de février 2008 remportée par Sarkisian. Ce dernier était le premier ministre arménien de l’époque. Il a succédé à Kocharian à la tête de l’Etat deux mois après l’élection que son principal rival de l’opposition, Levon Ter-Petrosian, avait dénoncé comme frauduleuse.

Le SIS a également porté les mêmes accusations de coup d’État contre l’ancien ministre de la Défense Mikael Harutiunian et l’ancien vice-ministre de la Défense Yuri Khachaturov. Les observateurs se sont demandé si Sarkisian, qui a gouverné l’Arménie de 2008 à 2018, pouvait également être poursuivi ou du moins interrogé en tant que témoin.

Khachatrian est resté vague sur ce point, indiquant seulement que le SIS n’hésitera pas à cibler toute personne susceptible d’être impliquée de manière pertinente dans l’enquête en cours. « Dans l’intérêt de l’enquête, je ne veux pas donner d’informations détaillées à ce stade sur qui a été convoqué ou qui sera convoqué et sur l’état d’avancement de notre travail « , a-t-il dit.

Le Parti républicain d’Arménie (HHK), qui demeure la force parlementaire la plus importante, s’est joint à Kocharian pour rejeter les accusations contre lui comme étant politiquement motivées. En outre, des dizaines de députés du HHK ont fait appel aux autorités policières et judiciaires pour libérer l’ex-président.

Les accusations découlent d’un ordre secret que l’ancien ministre de la Défense Harutiunian aurait donné à l’armée arménienne le 23 février 2008, une semaine avant que les forces de sécurité ne dispersent les manifestations post-électorales de Ter-Petrosian à Erevan. La répression a causé la mort de huit manifestants et de deux policiers.

S’adressant au service arménien de RFE/RL, Khachatrian a de nouveau insisté sur le fait que l’ordre non publié a conduit à l’implication illégale de l’armée dans les processus politiques en Arménie. Selon lui, le document accusait l’opposition dirigée par Ter-Petrosian de déstabiliser le pays par des « actions illégales ».

Khachatrian a également soutenu les affirmations du SIS selon lesquelles Kocharian a déclaré l’état d’urgence de trois semaines le 1er mars 2008, en violation de la constitution arménienne. L’implication de l’armée dans l’application de l’état d’urgence est également inconstitutionnelle, a-t-il dit.

Le chef du SIS a fait des remarques similaires lors d’une interview à la télévision d’Etat arménienne diffusée vendredi soir. Le porte-parole de Kocharian, Victor Soghomonian, et trois avocats se sont emparés de ses remarques télévisées lors d’une conférence de presse conjointe tenue samedi. Ils ont de nouveau accusé le SIS de ne pas étayer ses accusations et de poursuivre l’ex-président pour des raisons politiques.

L’un des avocats, Hayk Alumian, s’est fait l’écho des affirmations de Kocharian selon lesquelles les unités de l’armée étaient simplement mises en état d’alerte afin d’empêcher le personnel militaire de tenir compte des appels répétés de Ter-Petrosian à ce que les militaires rejoignent son mouvement d’opposition. Hayk Alumian a déclaré que deux vice-ministres de la défense avaient soutenu ouvertement le mouvement d’opposition de Ter-Petrosian en février 2008.

L’avocat semblait se référer au général Manvel Grigorian et au général Gurgen Melkonian. Ils ont tous deux été licenciés en avril 2008.

La rédaction
Author: La rédaction

La rédaction vous conseille

A lire aussi

Sous la Présidence d’Honneur de M. Nicolas DARAGON, Maire de Valence, Président de l’Agglomération, Vice-Président de La Région, L’UGAB Valence-Agglomération

Le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan a de nouveau accusé l’Arménie de ne pas avoir fourni de cartes des

Lors de la séance plénière de l’Assemblée nationale de la semaine prochaine, l’opposition parlementaire, les factions « Hayastan » (Arménie)»

a découvrir

Se connecter

S’inscrire

Réinitialiser le mot de passe

Veuillez saisir votre identifiant ou votre adresse e-mail. Un lien permettant de créer un nouveau mot de passe vous sera envoyé par e-mail.

Retour en haut