Le président du Conseil de la presse de Turquie Oktay Eksi a appelé à un changement rapide du code pénal turc.
« Sinon, les salles de tribunal seront remplies de journalistes faisant face à des inculpations et les prisons seront pleines de journalistes. La Turquie ressemblera à un pays du Tiers-Monde » a déclaré mardi M.Eksi lors d’une conférence de presse.
M.Eksi protestait contre l’inculpation de journalistes par un procureur en vertu d’articles de loi punissant les injures à magistrat et les tentatives d’influencer la justice.
Cinq journalistes turcs risquent de six à dix ans de prison pour avoir critiqué la décision d’un tribunal turc de bloquer la tenue d’une conférence sur les massacres d’Arméniens sous l’empire ottoman, a rapporté vendredi 2 décembre l’agence de presse Anatolie.
Pour M.Eksi le parti de la Justice et du Développement (AKP) au gouvernement actuellement a « créé une mentalité totalitaire par le nouveau code pénal qui vise à punir les journalistes en masse ».
Les inculpés sont quatre journalistes du quotidien libéral Radikal, le rédacteur en chef Ismet Berkan, Erol Katircioglu, Haluk Sahin et Murat Belge, ainsi que Hasan Cemal, éditorialiste pour le quotidien à grand tirage Milliyet.