TRIBUNE – L’écrivain a voulu croire Emmanuel Macron lorsque ce dernier promettait qu’il se tiendrait toujours du côté des Arméniens. Encore une fois – peut-être la dernière -, Sylvain Tesson a décidé de s’adresser à lui.
Cet article est issu du Figaro Magazine.
Les 19 et 20 septembre, l’Azerbaïdjan a lancé une nouvelle fois son armée suréquipée à l’assaut des villages et des villes d’Artsakh/Haut-Karabakh. En vingt-quatre heures, plus de 200 Arméniens ont été tués, et au moins 400 blessés, poussant les autorités locales à déposer rapidement les armes. Depuis, plusieurs milliers d’hommes, de femmes, d’enfants, de vieillards ont pris la route de l’exode pour l’Arménie dans des conditions effroyables. Une épuration ethnique en bonne et due forme: dans quelques jours, 120.000 Artsakhiotes auront sans doute quitté leur terre, mettant fin à deux mille cinq cents ans de présence arménienne dans cette région montagneuse christianisée dès le Ve siècle.
Chaque jour apporte son lot de récits de pillages, de tortures, de crimes de guerre dignes des pires conflits de la fin du XXe et de celui de l’Ukraine. Et pourtant. Face à cette barbarie, aucun pays occidental n’a daigné intervenir ni même condamner formellement ni sanctionner le satrape Ilham Aliev: il ne s’agirait pas d’offenser celui qui vend chaque année à l’Union européenne plusieurs milliards de mètres cubes de gaz…
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