Des membres et des sympathisants de la Fédération révolutionnaire arménienne (Dachnaktsoutioun) ont dressé un piquet devant les missions diplomatiques russes et les principales missions diplomatiques occidentales à Erevan mardi 27 juin pour demander à la communauté internationale de faire davantage pour mettre fin au blocus du Haut-Karabakh par l’Azerbaïdjan, qui dure depuis sept mois.
Le parti d’opposition a organisé un sit-in de 24 heures devant les ambassades russe, américaine et française, ainsi que devant la mission de l’Union européenne, près de deux semaines après que Bakou a interrompu la circulation des convois humanitaires dans le corridor de Latchine.
« L’impunité de l’Azerbaïdjan a fait que l’Artsakh (Karabakh) est coupé du monde extérieur », a déclaré l’un des manifestants à l’aide d’un mégaphone.
La Russie et l’Union européenne ont exprimé leur vive inquiétude quant au renforcement du blocus, qui a aggravé les pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres produits essentiels au Karabakh.
Les organisateurs du sit-in se sont plaints du fait que de telles déclarations ne peuvent à elles seules forcer Bakou à débloquer la seule route reliant le Karabakh à l’Arménie. Ils ont demandé une action plus forte de la part des puissances étrangères et de la Russie en particulier, qui a négocié un accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan en 2020 et qui dispose de troupes de maintien de la paix au Karabakh.
« La Russie doit prendre des mesures beaucoup plus concrètes, car l’effronterie de l’Azerbaïdjan dépasse toutes les limites », a déclaré Gegham Manukian, un dirigeant de Dachnaktsoutioun, aux journalistes.
« Après tout, c’est la Russie qui dispose des instruments politiques, diplomatiques et militaires les plus puissants dans notre région et qui a négocié l’accord du 9 novembre [2020]. Par conséquent, c’est la Russie qui doit d’abord et avant tout prendre des mesures concrètes pour mettre fin au blocus », a déclaré Anna Grigorian, une autre élue représentant la principale alliance d’opposition Hayastan, qui comprend Dachnaktsoutioun.
Hayastan et d’autres grands groupes d’opposition accusent également le gouvernement arménien d’être responsable de l’aggravation de la crise humanitaire au Karabakh. Ils affirment que la promesse du Premier ministre Nikol Pachinian de reconnaître la souveraineté de l’Azerbaïdjan sur la région peuplée d’Arméniens n’a fait qu’enhardir Bakou à intensifier la pression sur les Arméniens du Karabakh.
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