La grippe aviaire se rapprocherait de l’Arménie, si l’on en croit les autorités sanitaires turques, qui viennent de détecter un nouveau foyer de l’épidémie près d’Igdir, une localité au pied du mont Ararat, à quelques kilomètres de la frontière arménienne. Des volailles examinées dans la région ont été détectées positives au test, même si les experts ne sont pas encore en mesure d’établir si le virus H5 découvert est du type H5N1, une variante mortelle de la grippe aviaire qui pourrait être transmissible à l’homme et qui aurait causé la mort de 70 personnes au moins en Asie depuis 2003. Des échantillons ont été envoyés aussitôt en Grande-Bretagne pour déterminer la souche du virus frappant les volailles est-anatoliennes. Les autorités turques avaient déclaré le 9 décembre qu’elles avaient éradiqué l’épidémie de grippe aviaire au nord-ouest du pays, où avaient été détectés les premiers foyers. Des milliers de tests avaient été pratiqués et quelque 10 000 volailles avaient été abattues dans cette région. Située sur les grands axes de passage des oiseaux migrateurs venus d’Asie, la Turquie est particulièrement vulnérable à cette épidémie, qui a tué 1 200 volatiles à l’est vers la mi-décembre dans la région d’Aralik, qui a été entourée d’un périmètre de sécurité d’une dizaine de kilomètres de circonférence. Mais les autorités turques, tout en prenant des mesures de quarantaine, ont appelé la population à ne pas se laisser aller à des mouvements de panique.
