Le président azéri, Ilham Aliev, a une fois de plus blâmé la France.
« La France, qui se présente comme un défenseur des droits de l’homme et du droit international, continue de s’ingérer dans les affaires intérieures d’autres pays » a déclaré Aliev, s’exprimant à Bakou, lors de la réunion ministérielle du Bureau de coordination du Mouvement des non-alignés, dont le thème était « Mouvement des non-alignés, nous sommes unis et inébranlables face aux défis à venir. »
Soulignant que le récent retrait des troupes françaises du Mali et du Burkina Faso a montré une fois de plus que la politique scandaleuse de néo-colonialisme de la France en Afrique est vouée à l’échec, Aliev a noté que « malheureusement, la France tente d’imposer la même pratique vicieuse dans le Sud-Caucase en soutenant le séparatisme arménien en Azerbaïdjan, dans la région du Karabakh et en utilisant la concurrence géopolitique, la présence militaire étrangère et la politique coloniale de l’orientalisme ».
En outre, le dictateur Aliev a déclaré que la France devrait s’excuser pour son passé colonial et ses crimes coloniaux sanglants, ainsi que pour les actes de génocide contre les États membres du Mouvement des non-alignés en Afrique, en Asie du Sud-Est et ailleurs, alors « l’Azerbaïdjan est très inquiet pour la tendance croissante du néo-colonialisme. » .
« En France, les discours racistes et discriminatoires à l’égard de certaines minorités ethniques, les discours de haine raciste des fonctionnaires et des membres des deux chambres du Parlement français sont plus souvent entendus, notamment dans les médias et sur Internet. Des excuses aux millions de personnes qui ont été colonisées, réduites en esclavage, tuées, torturées et humiliées par ses prédécesseurs (d’Emmanuel Macron) ne seront pas seulement une reconnaissance de la culpabilité historique de la France, mais l’aideront également à surmonter les conséquences d’un profond conflit politique, social et la crise humanitaire dans laquelle est plongé le pays est apparue après le meurtre brutal d’un jeune algérien » a déclaré Aliev.
Aliev a noté que « la France interdit même la langue corse et n’accepte pas le concept de minorités ethniques, tout en essayant en même temps de se présenter comme un défenseur de la minorité arménienne en Azerbaïdjan. Ce n’est rien d’autre que de l’hypocrisie et des doubles standards. »
Ilham Aliev a souligné qu’« au lieu d’exhorter les autres, les autorités françaises devraient lutter contre ces tendances alarmantes dans leur propre pays. Le meurtre récent d’un jeune algérien de 17 ans par la police française est un autre signe de racisme et d’islamophobie dans ce pays. »
« A cet égard, nous nous joignons à la déclaration de l’ONU, dans laquelle des regrets apparaissent à propos de l’assassinat de policiers et appellent la France à « s’attaquer sérieusement aux problèmes profonds de racisme et de discrimination dans les forces de l’ordre » a noté Aliev. Source News.am
Krikor Amirzayan
Author: Krikor Amirzayan
Krikor Amirzayan est un caricaturiste et journaliste arménien. Ses œuvres – articles et caricatures – paraissent dans différents titres de la presse en Arménie et en diaspora. En France il est l'un des rédacteurs du site d'information www.armenews.com. Il est l'auteur de deux livres de caricatures L'Indépendance (Erevan, 1995) et Oh ! Arménie, Arménie ! (Erevan, 1999). Il vit à Valence (France). En 2002 l'Express l'a désigné parmi « Les 50 qui font bouger Valence » Krikor Amirzayan a réalisé de nombreuses expositions de ses caricatures. Krikor Amirzayan a été décoré de la Médaille d'or du ministère de la Diaspora de la République d'Arménie, médaille qui lui fut remise le 14 novembre 2014 à Bourg-lès-Valence par l'ambassadeur d'Arménie en France Viguén Tchitétchian1. En juillet 2017 il reçut le 1er Prix de la "Défense de la langue arménienne" à Erévan par le ministère arménien de la Diaspora
