Le Docteur Lévon Momdjian n’est plus

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C’est par une brève publiée dans le numéro du 23 octobre de « Nor Haratch » que la communauté de Paris a appris le décès de l’une de ses figures des plus attachantes. Le peintre Haroutioun Torossian qui était l’un de ses amis, lui rend un très bel hommage dans ce même numéro.

Le docteur Lévon Momdjian est décédé autour du 15 septembre, au terme d’une longue maladie qui l’avait progressivement cloitré à son domicile.

Originaire d’Égypte où il était né en 1932, comme nombre de jeunes gens de sa génération, il avait quitté le Moyen-Orient pour s’installer en France afin de poursuivre des études de médecine. Armé de son baccalauréat français, il débarquait à Paris en 1954.

Dans une lettre adressée au Recteur de Paris de l’époque afin de solliciter son admission à la Maison des Étudiants Arméniens de la Cité internationale universitaire de Paris, Lévon Momdjian se présentait comme étant à la fois « bon dessinateur » et « pratiquant plusieurs instruments de musique ». Il proposait d’animer la vie culturelle de la Cité comme il l’avait fait pendant six ans en tant que surveillant général au service de la colonie de la Croix rouge arménienne d’Égypte.

Ces quelques lignes préfiguraient ce qu’allait être la vie du futur Docteur Momdjian à Paris.

Lévon Momdjian a été un serviteur de son Église et un amoureux de la musique qui était une véritable passion chez lui.

Membre du conseil paroissial de la cathédrale saint Jean-Baptiste, chroniqueur musical dans les colonnes du journal « Haratch », il a servi durant toute sa vie avec humilité et dévouement l’Église arménienne et le monde de la Musique. Ses nombreux liens avec les milieux artistiques parisiens lui avaient en particulier permis de soutenir et d’encourager nombre de musiciens du conservatoire d’Erevan. Il était très proches de deux grandes figures de la musique arménienne, Hovhannès Tchékidjian en Arménie, et Garbis Aprikian, en France (tous deux figurent sur une photographie prise à la Maison des Étudiants Arméniens lors de leur séjour dans cette institution/ LM est accroupi au premier rang).

Alors qu’il était lui-même très éprouvé par la maladie, il était également particulièrement meurtri par la guerre d’agression de l’Azerbaïdjan qu’il considérait comme un « nouveau génocide ». Les derniers mois de son existence ont été assombris par cette nouvelle épreuve.

Il s’est éteint comme il avait vécu ces dernières années, dans la plus grande discrétion, dans une forme d’isolement, voire peut-être même d’abandon de la part de notre communauté.

Il a été Inhumé au cimetière d’Alfortville dans la plus grande simplicité, sans même un office religieux, selon ses volontés. La France reconnaissante avait fait de lui un chevalier de la Légion d’honneur.

Il a été incinéré et inhumé au cimetière d’Alfortville, sans cérémonie religieuse, lui qui avait été membre du conseil paroissial de la cathédrale Saint Jean-Baptiste de Paris, chantre de ce même sanctuaire et qui nourrissait une grande passion pour le chant liturgique.

Repos à son âme et merci à lui pour ce qu’il a été.

Հողդ թեթեւ՛ սիրելի Տօքթօր։ Աստուած բարի հոգիդ ընդունի։

Sahag Sukiasyan

La rédaction
Author: La rédaction

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