Les services de sécurité russes (FSB) ont indiqué mercredi 12 octobre avoir arrêté huit personnes suspectées de participation à l’attaque à l’explosif qui a touché le pont de Crimée, tout en assurant avoir déjoué deux projets d’attentats également imputés à Kiev. Dans un communiqué, le FSB affirme que cinq Russes et « trois citoyens ukrainiens et arméniens » ont été interpellés dans le cadre de l’enquête sur l' »attentat » ayant visé le pont samedi dernier, sans plus de précisions sur ces trois derniers suspects.
« L’engin explosif a été dissimulé dans 22 palettes de rouleaux de film plastique d’un poids total de 22.770 kilos », a indiqué le FSB. Selon cette source, les explosifs ont été envoyés début août par bateau du port d’Odessa, en Ukraine, vers celui de Roussé en Bulgarie. Ils ont ensuite
transités par le port de Poti, en Géorgie, puis ont été expédiés vers l’Arménie avant d’arriver par voie routière en Russie, toujours selon le FSB.
Les services russes affirment que l’engin explosif est entré en Russie le 4
octobre dans un camion immatriculé en Géorgie, avant d’atteindre, le 6 octobre, la région russe de Krasnodar, frontalière de la Crimée. Le FSB affirme que cette « attaque terroriste » a été organisée par les renseignements militaires ukrainiens, assurant qu’un agent de Kiev avait coordonné le transit des explosifs et avait été en contact avec les différents intermédiaires.
Samedi, une forte explosion a fortement endommagé le pont de Crimée, qui
relie cette péninsule ukrainienne annexée par Moscou au reste du territoire
russe. La circulation a toutefois repris ensuite partiellement sur cette voie de communication vitale pour Moscou.
Les autorités russes affirment qu’un camion piégé est à l’origine de l’explosion. En réponse, la Russie a mené lundi et mardi des bombardements
massifs à travers l’Ukraine. Dans deux autres communiqués, le FSB a également affirmé mercredi avoir déjoué deux tentatives d’attentats en Russie imputées aux services de sécurité ukrainiens (SBU).
Le FSB affirme avoir arrêté un citoyen ukrainien accusé d’avoir fait entrer
en Russie, depuis Kiev et via l’Estonie, deux lance-missiles portatifs Igla, une arme de conception soviétique. Ces engins devaient servir à mener des « actes de sabotage et de terrorisme » dans la région de Moscou, selon le FSB.
Les services de sécurité russes ont aussi dit avoir arrêté un autre Ukrainien arrivé en Russie depuis Kiev, via la frontière estonienne. Selon le FSB, il voulait mener un attentat à la bombe contre un centre logisitique à Briansk, une ville russe située non loin de la frontière ukrainienne.
AFP