Selon Andrey Piontkovsky, responsable du centre russe des études stratégiques, « les autorités turques vont trouver un moyen de condamner le génocide arménien sous pression de l’Arménie et du Conseil de l’Europe ». Il a ajouté que de nombreux membres de l’Union européenne doutaient de la candidature de la Turquie, estimant que l’adhésion d’un pays non-chrétien pourrait changer la mentalité de la société européenne.
« Ils profiteront alors de la position d’Ankara sur le génocide pour gêner l’adhésion de la Turquie. Mais d’un autre côté, je suis surpris de constater que l’élite turque commence à abandonner les préjuger sur le passé. C’est pourquoi, je prévois la situation suivante : la Turquie va trouver un moyen de condamner le génocide arménien sous pression de l’Arménie et du Conseil de l’Europe « .
Sergey Mikheev, expert au centre de technologies politiques, ne partagent pas vraiment cet
avis. Selon lui, la demande de l’UE de reconnaître le génocide arménien sera vaine. « Nous devons réaliser que les intérêts de l’UE restent la priorité. Si l’adhésion de la Turquie est dans l’intérêt de l’UE, alors elle rentrera dans l’Europe qu’elle ait » reconnu ou non le génocide. Mais si l’UE et son élite souhaitent continuer à faire pression sur la Turquie, alors la question du génocide arménien sera utilisée dans ce sens », a estimé Sergey Mikheev.
