Le gouvernement français a pris ses distances par rapport aux résolutions parlementaires françaises accusant l’Azerbaïdjan d’agression militaire contre l’Arménie et exhortant Paris à envisager d’imposer des sanctions à Bakou.
L’une de ces résolutions a été adoptée à l’unanimité par la chambre basse du Parlement français mercredi dernier. Elle exige le retrait « immédiat et inconditionnel » des forces azerbaïdjanaises du « territoire souverain de l’Arménie » qu’elles ont occupé lors des violents combats des 13 et 14 septembre à la frontière arméno-azerbaïdjanaise.
Elle appelle également le gouvernement français à demander une enquête internationale sur les éventuels crimes de guerre azerbaïdjanais et à « envisager l’imposition de sanctions économiques personnelles si les attaques et l’occupation du territoire souverain de la République d’Arménie se poursuivent. »
Le Sénat français a approuvé une résolution similaire le 15 novembre. Elle indique que le gouvernement du président Emmanuel Macron ainsi que les « alliés européens » de la France devraient envisager de « confisquer les biens des dirigeants azerbaïdjanais et d’interdire l’importation de gaz et de pétrole azerbaïdjanais. »
Le ministère français des Affaires étrangères a rapidement précisé que « cette initiative parlementaire ne représente pas une position officielle du gouvernement. » Il a déclaré que la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a exprimé cette position mardi lorsqu’elle a exhorté l’Arménie et l’Azerbaïdjan à progresser dans les pourparlers de paix en cours.
« C’est dans cet esprit que le président Macron a rencontré les présidents arménien et azerbaïdjanais à Prague [le 6 octobre] », a ajouté le ministère dans des commentaires écrits à la presse.
L’Azerbaïdjan a de nouveau condamné les législateurs français jeudi, affirmant que leurs déclarations sapent les efforts de paix dans la région. Le ministère des affaires étrangères à Bakou a déclaré que la dernière résolution est une preuve supplémentaire que la France ne peut pas agir en tant qu’intermédiaire honnête dans les négociations arméno-azerbaïdjanaises.
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a fait référence à la résolution du Sénat français la semaine dernière lorsqu’il s’est opposé à la participation de Macron à sa prochaine réunion avec le Premier ministre arménien Nikol Pashinian, prévue le 7 décembre. M. Aliyev a déclaré que la réunion n’aura pas lieu parce qu’Erevan insiste sur la présence de M. Macron.
Le gouvernement arménien n’a pas réagi officiellement au vote de l’Assemblée nationale française jeudi après-midi.
Citant les « liens uniques » de la France avec l’Arménie, la chambre basse française a également demandé au gouvernement d’augmenter l’aide économique à la nation du Caucase du Sud et « d’examiner le renforcement de ses capacités de défense. »
Une délégation du ministère français des Armées s’est rendue à Erevan fin octobre pour étudier la possibilité d’approfondir les liens militaires franco-arméniens. Le ministère n’a fait aucune déclaration sur les résultats de cette visite.
La France abrite une communauté arménienne importante et influente.
Le gouvernement français désavoue les résolutions pro-arméniennes
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