Le gouvernement insiste : le traçage téléphonique est nécessaire pour lutter contre le Coronavirus

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Le gouvernement arménien a continué de défendre hier sa décision controversée d’utiliser les données personnelles des téléphones portables pour lutter contre l’épidémie de coronavirus.

Le ministre de la Justice, Rustam Badasian, a réitéré les assurances du gouvernement selon lesquelles la mesure extraordinaire ne porterait pas atteinte à la vie privée et aux droits civils des citoyens et ne serait pas utilisée pour écouter des personnalités de l’opposition.

Lors d’une conférence de presse, Badasian a insisté sur le fait que l’accès aux données de localisation et d’utilisation des téléphones portables aidera les autorités arméniennes à mieux contenir la propagation du virus. Cela leur permettrait de retrouver plus facilement les personnes qui sont entrées en contact avec les personnes infectées par la maladie, a-t-il expliqué.

Le cercle de ces personnes doit être déterminé par un système automatisé. S’il s’avère qu’ils ont non seulement reçu des appels téléphoniques ou des messages de personnes infectées, mais qu’ils étaient également à proximité de ces dernières, ils seront contactés par des fonctionnaires et éventuellement placés en quarantaine ou en isolement.

« Si, par exemple, je suis un porteur de virus qui a téléphoné [depuis Erevan] à la même personne à Gumri 10 ou 20 fois, cela seul ne sera pas considéré comme un facteur de risque, a explicité Badasian. Mais si j’ai téléphoné à une autre personne une seule fois et que nos emplacements correspondent, alors un fonctionnaire du ministère des Situations d’urgence fera un appel téléphonique, vérifiera des détails supplémentaires et prendra une décision en fonction de cela.»

Le gouvernement a hâtivement présenté mardi un projet de loi en ce sens au Parlement arménien, malgré les fortes objections des députés de l’opposition. Ils ont exprimé leurs préoccupations concernant les violations de la vie privée et mis en doute l’efficacité du suivi des smartphones. Certains militants civiques ont fait écho à ces préoccupations.

Badasian les a de nouveau rejetées, affirmant que les autorités n’auront pas accès au contenu des conversations téléphoniques ou des SMS. Seule une poignée de spécialistes du gouvernement traitera les données téléphoniques, a-t-il assuré, ajoutant qu’ils signeront tous des engagements de non-divulgation.

Le ministre a également fait valoir que le projet de loi, que le président Armen Sarkissian a rapidement signé dans une loi, oblige les autorités à supprimer toutes les données après la fin de l’état d’urgence lié au coronavirus en Arménie.

Shushan Doydoyan, du Centre pour la liberté de l’information basé à Erevan, a cependant répliqué que les données ne devaient être supprimées que dans le mois suivant la fin de cette règle d’urgence.

Claire
Author: Claire

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