Le haïtadisme, ressources et dilemmes du proto-système politique arménien, par Gaïdz Minassian

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Les Arméniens jouissent d’un modèle politique d’intégration, le haïtadisme. Ce processus qui englobe le passé, le présent et projettent les Arméniens dans l’avenir, renferme les caractéristiques d’un système politique contre les logiques de domination. Mais par ses limites, ses dilemmes mais aussi ses défaillances et ratés, le haïtadisme est lui-même devenu un système de domination. Retour sur ce champ socio-politique arménien à part.
Pour saisir la nature du rapport complexe établi entre Arméniens et système, revenir aux origines du champ socio-politique est éclairant à plus d’un titre mais renferme d’emblée plusieurs contradictions. En effet, dès les premières expressions modernes du politique au XVIIIe siècle, plusieurs dilemmes ont surgi pour ne plus jamais quitter le débat national et constituer la trame du futur système d’intégration des Arméniens. Premier dilemme : à quelle Arménie les pionniers de la renaissance du politique font référence lorsqu’ils évoquent le retour de la souveraineté ? S’agit-il du Royaume arménien de Cilicie tombé en 1375 sur les bords de la Méditerranée ou du Royaume arménien des Bagratides effondré à la moitié du XIe siècle et situé au cœur du plateau arménien ? Deuxième dilemme : ces pionniers se reconnaissent-ils toujours dans un cadre juridique de l’Empire ou se projettent-ils dans le champ nouveau de l’état-nation ? Troisième dilemme : se contentent-ils de construire une pensée à partir du monisme arménien appréhendé dans son aspect totalisant ou conçu comme une unité perméable à une autonomisation des sphères pour ne pas dire démocratisation ? Quatrième dilemme : en raison de l’absence de rupture entre religieux et politique chez les Arméniens, faut-il voir dans la question arménienne ou haï tad (haïtadisme, cause, problème, jugement) une dimension sacrée, une dimension populaire ou encore une dimension institutionnelle du modèle, ou les trois simultanément ? Autre dilemme : à quelles normes les pionniers de la renaissance nationale se réfèrent-ils ? Les normes arméniennes de la mixité entre droit canonique et droit coutumier ou les normes universelles du droit et de la raison ? Enfin, dernier dilemme : faut-il envisager la libération du peuple avant la libération des territoires ou est-ce l’inverse, les droits territoriaux passent-t-ils avant les droits des gens ?
Le champ socio-politique arménien ou le futur système du haïtadisme se fonde sur ces dilemmes et sur la spécialisation des rôles et des normes de groupes sociaux répertoriés :
le corps religieux, la bourgeoisie, l’intelligentsia, la classe ouvrière et la paysannerie. Pour que ces groupes sociaux donnent un sens politique au haïtadisme, il faut remplir deux conditions. D’une part, ils doivent jouir d’une légitimité mais en l’absence de tout cadre juridique national, la légitimité politique des élites, qui leur permet d’imposer des décisions de portée générale à l’ensemble de la nation arménienne, doit être cherchée ailleurs. D’autre part, ces groupes sociaux doivent entretenir en tant que forces autonomes des rapports objectifs variables à l’intérieur d’un champ socio-politique. Cette « tension constitutive du politique », comme l’appelle Jacques Lagroye, se développe dans l’état, à l’aide de groupes sociaux ou d’instruments qui les mettent en conflits :
partis, élections, etc.
La légitimité et les relations transactionnelles constituent les fondements du haïtadisme. Par système haïtadiste, il faut entendre les relations caractéristiques qu’entretiennent des éléments repérés, identifiés par des caractères spécifiques ; cet ensemble est soumis aux influences et aux contraintes de son environnement. Si on retient la formule de “système haïtadiste”, c’est parce qu’à l’instar des autres cadres d’analyses spécifiques, celui-ci est politique dans la mesure où ses éléments (rôles, institutions, appareils) et les relations entre ces éléments (équilibre, communication, négociation) concourent à la réalisation d’un nouvel ordre politique. La meilleure configuration pour saisir le haïtadisme dans sa genèse et sa construction, ses délimitations et son envergure, ses acteurs et leur stratégie est de s’en tenir à une approche structuro-fonctionnaliste, notamment celle de Talcott Parsons.
Selon le système AGIL conçu par le sociologue américain, tout modèle, haïtadisme ou pas, doit remplir quatre fonctions pour passer d’une société à un système politique : puiser dans les systèmes extérieurs ses ressources nécessaires pour les aménager ou les transformer selon ses besoins ; en échange, il fournit ses produits. C’est ce que le modèle de Parsons appelle l’Adaptation (s’adapter aux fluctuations internationales, économiques, à la mondialisation). Définir ses finalités et mobiliser ses ressources pour les atteindre. C’est ce que Parsons appelle la poursuite des buts ou le Goal attainment (rassembler les Arméniens dans l’Arménie du traité de Sèvres ou l’Arménie wilsonienne, avatar de l’Empire de Tigrane le Grand ou encore le modèle dachnaktsagan de l’Arménie libre, indépendante et réunifiée). Maintenir la coordination entre les parties et la cohérence du haïtadisme, en le protégeant des changements brutaux et des perturbations (guerre du Liban, chute de l’URSS, guerre de l’Artsakh, etc.). Parsons donne le nom d’Intégration à cette dimension stabilisatrice du système. Enfin, s’assurer que les acteurs demeurent fidèles aux normes et valeurs du haïtadisme ;
Parsons désigne cette motivation et ce maintien du modèle sous le nom de Latence.
Ainsi, en tant que modèle spécifique arménien, le haïtadisme se présente sous les traits d’un système politique national. Ce haïtadisme national renferme plusieurs acteurs et approches, parfois convergentes, parfois divergentes. Le haïtadisme national comprend l’ensemble des catégories du corps social, à savoir l’Eglise, la bourgeoisie et le peuple, appelées à sauvegarder l’identité arménienne et à lui ouvrir des perspectives de développement. Là s’arrête la convergence. Car le haïtadisme national se traduit aussi par des divergences de taille. L’Eglise, par exemple, ne peut pas dissocier la nation du peuple, car cela signifierait que l’institution religieuse se coupe de la base sociale et affaiblit sa domination. La bourgeoisie se trouve dans un cas distinct mais parallèle, au nom d’intérêts particuliers liés au renforcement de leur domination du capital sur le travail. La logique économique qu’elle défend peut l’encourager à rompre avec le haïtadisme au nom d’une suprématie du système impérial (russe ou ottoman) dans lequel elle accumule les profits et au nom de cette approche capitalistique, la bourgeoisie ne voit pas d’intérêt à soutenir cette aventure du politique chez les Arméniens. Quant aux organisations politiques arméniennes nées à la fin du XIXe siècle, là aussi, le haïtadisme national leur pose un dilemme : comment faire ressortir le peuple en tant qu’acteur autonome, si la nation est une et indivisible et si le haïtadisme doit rester dans sa conception nationale, à savoir avec l’Eglise et la bourgeoisie ? A l’inverse, si le peuple devient l’acteur de son propre destin, peut-il s’émanciper au point de sinon renverser du moins fragiliser le haïtadisme national au profit d’un sous-ensemble du système politique arménien, mieux articulé autour du territoire (haïtadisme territorial), du peuple (haïtadisme populaire), de l’état (haïtadisme républicain) ou de la société (haïtadisme social) ? Ces questions restent toujours sans réponse près de deux siècles après la renaissance des Arméniens.

Les multifacettes du proto-système politique arménien

Le haïtadisme est apparu comme une structure et une fonction contre la domination qui pèse sur les Arméniens. Que cette domination soit internationale, politique, économique ou sociale, le haïtadisme se veut une recette toute faite mais évolutive d’émancipation des Arméniens. Face à la domination internationale, le haïtadisme se présente sous les traits d’un instrument multilatéral, à savoir qu’il fait intervenir des acteurs qui ont un intérêt ou pas à l’encourager ou à le détruire. Face à la domination politique, le haïtadisme renferme un dilemme majeur qui caractérise sa vulnérabilité : par quoi faut-il commencer pour lutter contre la domination ? La libération territoriale ou la libération du peuple ?
La réunification ou l’indépendance ? Face à la domination économique, le haïtadisme doit relever les failles des systèmes impériaux qui ont imposé toute dépendance à l’égard des politiques fiscales des pouvoirs centraux. S’émanciper d’une domination économique passe par l’affranchissement de ces contraintes fiscales. Face à la domination sociale, le haïtadisme se veut un modèle de prééminence du politique au détriment du religieux, mais ce n’est pas d’une rupture entre religieux et politique dont il s’agit mais plutôt d’un dépassement du religieux par le politique.
Cependant dans les faits, le haïtadisme est devenu au fil du temps un système de domination. Certes, le haïtadisme a permis de créer les conditions d’une souveraineté arménienne sur l’échelle internationale mais cet essor est fragile, incertain car le haïtadisme dans sa totalité a la particularité d’être à cheval sur trois Empires et n’est pas toléré par une partie importante de la communauté internationale, notamment les voisins directs de l’Arménie. Certes le haïtadisme a permis de créer les conditions d’un système politique naissant mais il est antérieur à l’état arménien et cela pose la question suivante : le haïtadisme doit-il se diluer dans l’état ou inversement ? Enfin, le haïtadisme a certes permis de favoriser l’émergence de nouveaux acteurs, mais son principal instrument, la Fédération Révolutionnaire Arménienne, occupe une place si importante dans le système qu’il a du mal à tolérer la présence de véritables rivaux au motif que, selon certains dirigeants de cette organisation, dachnakisme et haïtadisme ne formeraient qu’une seule unité alors que pour d’autres cadres du Dachnaktsoutioun, le dachnakisme ne détiendrait qu’un leadership au milieu d’autres acteurs, bien que pour ces opposants, la FRA est accusée de position hégémonique.
Mais quels sont les autres acteurs qui se reconnaissent dans le haïtadisme ? Outre les différentes branches du mouvement révolutionnaire (PSD Hentchakian, Parti Armenagan puis Parti Ramgavar), la sphère religieuse avec les sièges d’Etchmiadzin et d’Antelias trouve sa place dans le haïtadisme. Puis, le Parti communiste, à certaines époques de son histoire, a amorcé un virage haïtadiste dès lors que les conditions de libéralisation du système soviétique lui permettaient. En outre, les mouvements indépendants apparus dans l’époque contemporaine en constituent la dernière catégorie, notamment les organisations politiques gravitant autour de l’ASALA dans les années 1970-1980. Enfin, depuis la chute de l’URSS, l’Arménie regorge de jeunes formations qui se reconnaissent dans une forme de haïtadisme parallèle mais distincte de celle du mouvement révolutionnaire arménien.
Car le haïtadisme n’est pas une idée univoque et monochrome. Il jouit de différentes facettes. Le haïtadisme peut être territorial. Cela signifie que la réunification des territoires arméniens est la priorité. En choisissant cette option, le haïtadisme favorise l’alliance avec la Russie au détriment de la souveraineté. Car le droit territorial se fonde d’abord sur la libération de l’Arménie turque ou des provinces sous le joug azerbaïdjanais (Artsakh). Le haïtadisme peut être populaire. Cela signifie que les droits des gens sont supérieurs aux droits territoriaux et que l’indépendance de l’état est la priorité nationale. L’indépendance prend le dessus sur la réunification territoriale. Le haïtadisme peut aussi être républicain, ce qui signifie qu’il se dilue dans l’état arménien et procède d’une césure entre la République d’Arménie et la diaspora. Cet haïtadisme républicain se fonde sur le réel et favorise la supériorité de l’état au détriment du pan-arménisme. Par ailleurs, le haïtadisme peut être social, il se fonde sur des critères intersociaux, démographiques et sociétaux où la souveraineté de l’état social l’emporte sur le reste dans le cadre d’une politique de redressement économique où la puissance ne passe pas par le territoire mais par d’autres outils du progrès social (démographie, technologie, etc…). Le haïtadisme peut aussi être religieux et culturel, à savoir qu’il promeut la défense ou la sauvegarde de la langue, de la religion et de la tradition, avatar du hayababanoum. Cette facette peut être autonome ou affiliée à l’une des autres branches, notamment le haïtadisme populaire dans sa version conservatrice essentiellement proche-orientale.

Les quatre âges du haïtadisme

Depuis le XIXe siècle, le développement du haïtadisme peut se découper en quatre âges : 1878-1920, le haïtadisme intégral ; 1920-1965, le haïtadisme populaire et culturel ; 1965-2020, le haïtadisme territorial ; depuis 2020, l’incertitude autour du haïtadisme est glaçante.
La première période (1878-1920), celle du haïtadisme intégral, est celle qui voit la problématique abordée sous toutes ses facettes. Il est aussi bien question du droit territorial que du droit des gens. Le mouvement révolutionnaire qui porte cette idée totalisante, est le porteur de ce modèle d’intégration face aux trois Empires aux intérêts divergents face à l’émergence d’un modèle à leur intersection. Territoires convoités, le Caucase et l’Arménie sont des points sensibles du globe et toute la difficulté pour les « élites arméniennes » est d’assurer une promotion de la défense des droits arméniens tout en préservant un minimum de sécurité. Le défi s’avère impossible à surmonter ; et si dans la réalité le haïtadisme territorial l’emporte avec la consécration de l’Arménie wilsonienne, dans les faits, c’est une tragédie sans précédent : les Arméniens sont massacrés puis génocidés et le territoire arménien est morcelé au point qu’une petite Arménie voit le jour puis se trouve intégrée à l’espace soviétique.
La deuxième période (1920-1965), celle du haïtadisme populaire et culturel, est un modèle réparateur d’une identité émiettée qu’il faut nécessairement sauver de la dilution et de l’extinction. C’est à partir de la culture que le haïtadisme retrouve du sens mais c’est surtout un haïtadisme de l’écrit plus que de l’action, un combat idéologique en faveur de l’indépendance contre le modèle communiste. Le haïtadisme n’est pas seulement culturel, il est aussi national alors que la Russie stalinienne écrase tout projet des nationalités incorporés de forces au paradis du socialisme, sans pour autant parvenir à éradiquer le haïtadisme dans la structure soviétique. Le haïtadisme se cache en fait dans les plis du soviétisme, dans le creux des rimes de l’internationalisme prolétarien.
La troisième période (1965-2020) se coupe en deux sous-ensembles, le premier de 1965 à 1988 et le second de 1988 à 2020. Le premier sous-ensemble voit le haïtadisme territorial s’imposer dans les mentalités arméniennes lors du cinquantenaire du génocide à Erevan où les manifestants crient « nos terres » et où dans la diaspora, le droit des gens cède sa place au droit territorial qu’illustre le virage tiermondiste des partis traditionnels arméniens et leur dissidence en rupture avec la mémoire et la coutume. La libération de l’Arménie turque, qui se veut une revendication épargnant l’Union Soviétique, permet à la diaspora de renouer avec le réalisme mais pas avec le réel. Au contraire, le rêve d’une libération de l’Arménie turque, donc d’un démembrement de la Turquie atlantiste en pleine guerre froide, voit dans la lutte armée (1975-1985), l’instrument d’un fantasme, celui de la réinstallation des Arméniens du Proche-Orient dans les anciennes provinces arméniennes occidentales libérées. Le second sous-ensemble marque une césure dans le rapport au réel. L’effondrement de l’URSS équivaut à un réveil du peuple arménien autour de la revendication du rattachement du Karabakh à l’Arménie. La fin de la guerre froide, qui correspond au retour des indépendances et la victoire militaire des Arméniens en 1994 relance le débat autour du haïtadisme, divisé entre un haïtadisme territorial (FRA) triomphant et un haïtadisme républicain (MNA) auréolé. La tension tourne au départ en faveur du régime de Levon Ter Petrossian avant de basculer au profit du haïtadisme territorial incarné par le tandem Robert Kotcharian et Serge Sarkissian et leurs alliés, la FRA. Ce haïtadisme territorial s’ancre dans une alliance avec la Russie et la construction d’un régime. Mais en réalité, il s’agit d’une profonde dépendance à l’égard de Moscou et de l’instauration d’une Arménie instrumentalisée au service de la sauvegarde d’un régime, qui choisit le droit territorial au détriment du droit des gens.
Résultat : le territoire est sous contrôle mais n’est pas intégré sous peine de soulever l’ire de la Russie et les Arméniens quittent en masse le pays : émigration de 1,5 millions d’Arméniens du Caucase entre 1992 et 2018.
L’onde de choc que provoque la défaite militaire en 2020 marque la fin du haïtadisme territorial et un saut dans le vide politico-stratégique. Le haïtadisme populaire incarné depuis quelques années par le père de la révolution de velours, Nikol Pachinyan – dont le discours idéaliste ne disposait pas d’instruments de souveraineté renforcée, ni économique, ni stratégique, ni technologique pour incarner l’état renaissant – s’est fracassé sur l’autel du réel et de la guerre.
Désormais, vers quoi s’oriente l’Arménie ? Nul ne le sait. Plusieurs variantes sont sur la table : soit le maintien du haïtadisme populaire, mais cela exigera beaucoup de temps avant qu’il ne regagne du sens, de la cohérence et qu’il ne fonctionne correctement ; soit la fin du haïtadisme tout simplement au profit d’une Arménie sans profondeur stratégique, comme si cette République devenait le Liechtenstein du Caucase ; soit le haïtadisme social où le concept de puissance passe par d’autres critères que le principe de territorialité. Le droit des gens l’emporterait avec une véritable politique démographique, la promotion de l’état social, le développement de domaines de compétences (technologies, tourisme, etc.).
A cette heure, une évidence saute aux yeux : la défaite militaire de l’Arménie marque celle du haïtadisme territorial dont les acteurs, à commencer par la FRA, ont du mal à se réinventer pour revenir dans l’arène politique, en dépit d’une représentation parlementaire non-négligeable mais qui se heurte au désir de paix des Arméniens, qui aspirent tout naturellement à vivre en toute sérénité et profiter des bienfaits de la société du divertissement et de consommation. Le risque pour les artisans du haïtadisme territorial, c’est de se couper de l’Arménie actuelle au nom d’une incapacité de se réinventer et de passer à un haïtadisme populaire ou à un haïtadisme social. Car s’adapter à la nouvelle donne, c’est renoncer au droit territorial. C’est là tout l’enjeu actuel de la pensée politique arménienne : passer d’une Arménie aux mains d’un régime fondé sur le haïtadisme territorial (droit territorial) à une Arménie, socle d’un état fondé sur un insaisissable haïtadisme social à court terme et un hypothétique haïtadisme populaire à long terme (droit des gens).

Gaïdz Minassian

La rédaction
Author: La rédaction

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