Le juge Pargev Ohanian a finalement été démis de ses fonctions, hier, par le président Robert Kotcharian, une décision réclamée par le Conseil de Justice.
Vendredi dernier, l’instance de contrôle du système judiciaire, a lancé une campagne disciplinaire contre Ohanian auprès du Département judiciaire, un autre organe chargé de surveiller le déroulement des affaires judiciaires. Ce dernier a abondé dans le sens du Conseil en rendant Ohanian responsable de plus d’une vingtaine de mauvaises décisions accompagnées de sérieuses violations de la loi arménienne.
Pour Ohanian, cette action contre lui sonne comme une punition. Il sait que le verdict qu’il a rendu 16 juillet dernier, autorisant la libération de Gagik Hakobian et de son adjoint, n’a pas été appréciée par ses supérieurs. Accusés de corruption, les deux hommes n’ont passé que deux ans en prison. Leur acquittement est apparu comme un affront au gouvernement. Le juge y voit la raison de sa mise à l’écart. «Les violations que j’aurais commises sont trop négligeables pour entrainer un renvoi», a-t-il dit à RFE/RL.
Les autorités arméniennes nient un lien quelconque entre l’acquittement de l’homme d’affaire et cette décision, arguant que le cas Hakobian ne fait pas partie des violations reprochées au juge.