Le président de la république autoproclamée d’Abkhazie Sergueï Bagapch doute des bonnes intentions de la Géorgie.
« De la Géorgie, nous ne nous attendons à rien d’autre qu’à des provocations », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse vendredi.
Le président abkhaze n’a pas exclu que, mettant à profit ces jours de fêtes de fin d’année, la Géorgie puisse tenter d’occuper la centrale hydraulique de l’Ingouri dont la salle des machines se trouve sur la rive abkhaze de la rivière.
La Géorgie, selon M. Bagapch, concentre ses forces à proximité de la frontière abkhaze. Toutes les structures judiciaires et sécuritaires de la république autoproclamée ont été mises en état d’alerte, selon lui. « La garde de la centrale a été renforcée », a annoncé le président abkhaze.
M. Bagapch a reproché à la Géorgie d’avoir attisé à dessein les tensions dans le district limitrophe de Gali, au moyen d’attentats contre les policiers abkhaz et d’arrestations arbitraires de représentants des communautés locales, afin de disposer d’un prétexte pour y introduire ses troupes.
Le ministère abkhaze des Affaires étrangères note dans sa déclaration diffusée vendredi que « l’aggravation de la situation a été le résultat d’une suite d’actions bien planifiées de la Géorgie ».
« De telles actions de la Géorgie, de même que les appels de ses hommes politiques à introduire l’armée sur le territoire abkhaz, constituent la suite des provocations qui ont commencé en été 2006 », ont estimé les diplomates abkhazes.
L’Abkhazie appelle tous les participants au processus de négociation à prendre des mesures immédiates en vue de réduire les tensions et la menace à la paix dans la région.