Le populaire maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, figure de l’opposition au président Recep Tayyip Erdogan, « se prépare » à « défendre » la capitale économique de la Turquie lors des élections municipales prévues en mars, a-t-il déclaré mardi.
« Je me prépare une nouvelle fois à défendre Istanbul », arrachée en 2019 au parti AKP au pouvoir, a assuré M. Imamoglu lors d’une conférence de presse, tout en refusant d’annoncer formellement sa candidature.
Cette déclaration intervient en pleine crise à la tête de son parti, le CHP, dont le président Kemal Kilicdaroglu a été battu en mai à la présidentielle.
Le refus d’annoncer clairement sa candidature pour la mégapole – « ce ne serait pas politiquement correct », a-t-il fait valoir – alimente les rumeurs selon lesquelles l’ambitieux édile de 52 ans briguerait plutôt la présidence du Parti républicain du peuple (CHP), fondé par le père de la Nation, Mustafa Kemal Atatürk.
« Le sort d’Istanbul et celui de la Turquie sont liés. C’est pourquoi je me considère lié à Istanbul », a-t-il lâché, promettant de « faire de son mieux pour sceller une alliance des partis » d’opposition en vue de la bataille.
Ekrem Imamoglu est cependant menacé par la justice qui l’a condamné en décembre à plus de deux ans de prison et donc inéligibilité pour « insulte à un responsable politique », condamnation dont il a immédiatement fait appel.
Ce risque judiciaire l’a empêché de se présenter contre M. Erdogan, réélu à la tête du pays au printemps.
AFP